Bombardements israéliens à Gaza, un émissaire israélien à Washington

Bombardements israéliens à Gaza, un émissaire israélien à Washington
Bombardements israéliens à Gaza, un émissaire israélien à Washington

Les bombardements israéliens ont visé dimanche la bande de Gaza, dévastée par plus de huit mois de guerre. Cela survient au moment où le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, se rendait aux États-Unis, en plein conflit sur les armements entre les deux alliés.

Pendant ce temps, la pression monte en Israël, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi soir pour dénoncer la conduite de la guerre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et appeler au retour des otages toujours détenus à Gaza.

Selon des témoins, des obus ont de nouveau visé dimanche l’est, l’ouest et le centre de la ville de Rafah, au sud de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive terrestre depuis le 7 mai. Des frappes aériennes ont touché la ville de Gaza (nord) et des chars ont bombardé la ville. Camp de Nousseirat (centre).

Des avions de combat ont mené samedi des raids contre “des dizaines de cibles terroristes dans la bande de Gaza, y compris des structures et infrastructures militaires”, a indiqué l’armée israélienne, faisant état d'”opérations ciblées” à Rafah. « Les terroristes ont été éliminés au corps à corps et par des tirs de tireurs isolés et de drones » dans le centre de Gaza.

Pourparlers « cruciaux » à Washington

Alors que les relations entre M. Netanyahu et la Maison Blanche connaissent un nouvel épisode de tensions, Yoav Gallant est parti à Washington, afin, selon lui, de « discuter des développements à Gaza et au Liban ».

Le front nord d’Israël, ainsi que le Liban, ont été le théâtre d’une escalade des tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas, et la rhétorique belliqueuse entre les deux parties a fait craindre une guerre à grande échelle.

Dimanche, le mouvement chiite soutenu par l’Iran a annoncé avoir ciblé deux sites militaires israéliens à l’aide de drones explosifs, blessant grièvement un soldat, en réponse à la mort d’un chef d’un groupe islamiste allié, lors d’une frappe israélienne dans l’est du Liban.

Le mouvement a également publié une nouvelle vidéo montrant ce qu’il présente comme des sites en Israël avec leurs coordonnées, sans les identifier, cinq jours après avoir révélé des images d’Haïfa prises selon lui par un drone qui a survolé ce grand port du nord d’Israël.

Évoquant les relations avec Washington, M. Gallant a assuré dans un communiqué que « les liens avec les États-Unis sont plus importants que jamais ». “Nos discussions avec les responsables américains sont cruciales pour (la poursuite) de la guerre”, a-t-il déclaré.

Il y a aussi la querelle sur les livraisons d’armes américaines, après que Benjamin Netanyahu ait critiqué le retard de leur transfert vers Israël.

Mais dimanche, M. Netanyahu a déclaré que ce « différend » avec Washington serait « résolu dans un avenir proche » lors d’une réunion de son gouvernement. “(…) À la lumière de ce que j’ai entendu ces derniers jours, j’espère et je crois que cette question sera résolue dans un avenir proche.”

« Chassez ce gouvernement »

M. Netanyahu, qui affirme qu’Israël est engagé dans une « guerre pour son existence », est sous pression dans son pays.

Samedi à Tel-Aviv, plus de 150 000 personnes selon les organisateurs ont scandé des slogans contre le gouvernement Netanyahu, exigeant des élections anticipées et le retour des otages, le plus grand rassemblement depuis le début de la guerre.

“La seule façon de parvenir à un changement ici est d’évincer ce gouvernement, d’évincer les extrémistes”, a déclaré Maya Fischer, une manifestante de 36 ans. “Il est temps de mettre fin à la guerre, de ramener les otages et de sauver des vies, tant du côté israélien que palestinien.”

Les négociations pour un cessez-le-feu sont au point mort et M. Netanyahu affirme qu’il poursuivra la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, qu’il considère comme terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne.

Dans le territoire palestinien, où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants, l’offensive israélienne a provoqué un désastre humanitaire avec une menace de famine selon l’ONU.

Plus d’un million de personnes sont constamment en mouvement dans l’espoir de trouver un endroit sûr dans la bande de Gaza alors qu’« aucun endroit n’est sûr », a déclaré l’Organisation mondiale de la santé.

/ATS

 
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