Podcast – Le Vert Nicolas Walder, l’homme qui monte dans un parti qui chute

Podcast – Le Vert Nicolas Walder, l’homme qui monte dans un parti qui chute
Podcast – Le Vert Nicolas Walder, l’homme qui monte dans un parti qui chute

Publié le 11 juin 2024 à 05h31.

“Un geste totalement inutile.” Le jugement de Nicolas Walder est définitif lorsqu’il évoque la déclaration de protestation du Conseil des Etats contre l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CtEDH) contre la Suisse pour manquement à ses obligations en matière de politique climatique en avril dernier.

Cette déclaration, largement acceptée par les sénateurs, est au programme du Conseil national du mercredi de la troisième semaine. Au centre de la polémique, la phrase suivante : « La Suisse ne voit donc aucune raison de donner suite à l’arrêt de la Cour du 9 avril 2024, étant donné que ses efforts passés et actuels en matière de politique climatique répondent aux exigences en matière de droits humains énoncées. dans le jugement. »

Nicolas Walder craint pour la réputation du pays: «C’est un geste extrêmement préjudiciable pour la Suisse. La Suisse a l’image d’un pays responsable, d’un pays qui réfléchit avant de parler. Cette gesticulation ne peut que nuire à notre réputation. Il refuse également de voir dans l’arrêt de la Cour EDH une décision contre les citoyens : « Non, ce ne sont pas les juges contre le peuple… C’est une convention européenne des droits de l’homme à laquelle la Suisse a librement décidé d’adhérer. » Il y voit plutôt un bon exemple de séparation des pouvoirs.

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La Suisse critiquée parce que le Bürgenstock la dérange

Membre de la Commission de politique étrangère (CPE) du Conseil national, Nicolas Walder suivra de près la Conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine, à Bürgenstock dans le canton de Nidwald. Il salue la tenue de cette conférence: «Je pense que la Suisse est pleinement dans son rôle et heureusement», et ajoute que «le travail de la diplomatie suisse doit être salué».

Interrogé sur les critiques adressées à la Suisse, notamment par la Russie, et sur l’absence de la Chine, l’écologiste ne s’en inquiète guère, bien au contraire: «Aujourd’hui, je n’ai entendu aucune critique d’aucun autre pays en dehors de la Russie et d’un ou d’un autre. deux de ses pays laquais, à savoir la Corée du Nord, la Biélorussie puis la Syrie… Personnellement, les critiques que l’on peut recevoir de M. Poutine, de Bachar al-Assad ou de Kim Jong-un ne me touchent pas vraiment. Et je pense que s’ils nous critiquent, c’est peut-être que cette conférence de Bürgenstock les dérange, car effectivement si la Turquie vient, si l’Afrique du Sud vient, si la Colombie vient, cela rassemblera davantage de pays.»

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Appel à Pierre-Yves Maillard pour plus de modération

Autre dossier que Nicolas Walder suit de près : celui des négociations entre la Suisse et l’Union européenne (UE). Les négociations ont débuté le 18 mars, et dans les couloirs du Berne fédéral, on dit que les discussions ne sont pas faciles : « Il est possible que les choses se compliquent. J’espère que ce n’est qu’une complication temporaire. J’ai toujours dit que le problème était interne à la Suisse, car il y a effectivement des concessions à accepter face à 27 pays qui ont défini des règles communes.

Côté patronat, il saluerait « un salaire minimum en Suisse » pour « donner certaines garanties » en matière de protection des travailleurs. Mais Nicolas Walder lance aussi un appel à gauche : « J’appelle effectivement aussi Pierre-Yves Maillard à avoir un discours un peu plus modéré, surtout beaucoup moins critique sur l’Europe », car il y aura un vote sur l’Europe et « si si nous dénigrons trop l’Europe, nous ne pourrons pas gagner. »

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Ce qu’il redoute avant tout, c’est une lente érosion, réelle mais sans rupture majeure : « Je comparerais cela à la grenouille qu’on plonge dans l’eau froide, et qu’on ouvre l’eau chaude. « Elle ne va pas s’en rendre compte », et quand l’amphibien se rendra compte qu’il est en mauvais état, il sera trop tard.

Nemo : de l’Eurovision au Palais fédéral

Pour conclure, le phénomène Nemo a également été évoqué. Nicolas Walder ne cache pas son admiration pour l’artiste biennois : « Je trouve que non seulement c’est un excellent artiste qui a donné une magnifique prestation, dont nous pouvons être fiers, mais en plus, les commentaires qu’il a tenus et son engagement nous ont fait encore plus fier.

Concrètement, sur le plan politique, cela passe par la discussion sur l’instauration d’un troisième genre ou l’abandon de la mention du sexe à l’état civil. En décembre 2022, le Conseil fédéral estimait dans un rapport que «le principe de la binaire des sexes reste profondément ancré dans la société suisse… Les conditions sociales nécessaires à l’instauration d’un troisième sexe ou à l’abandon de la mention du sexe dans le Les registres de l’état civil ne sont pas actuellement regroupés.

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Pour Nicolas Walder, il faut rouvrir ce débat : « Nous sommes dans le même débat que pour le mariage pour tous. On nous a aussi dit pendant des décennies que cela remettrait en cause l’ordre en Suisse… Aujourd’hui, une majorité de la population a compris que le fait de pouvoir épouser mon mari n’enlevait rien à mes amis hétérosexuels.» Et il se veut rassurant : “Avoir un genre neutre ne nuirait en rien (à la situation) des personnes qui s’identifient fortement à l’un des deux genres.”

 
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