Ce fonds a reçu jusqu’à présent quelque 722 millions de dollars de promesses de dons de la part des pays riches (Allemagne, France, Emirats arabes unis, Danemark, etc.), après la contribution d’environ 20 millions de dollars annoncée mardi par la Suède.
Un montant insuffisant
Mais ce montant “est loin d’être suffisant pour compenser le préjudice infligé aux plus vulnérables”, a déploré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ce chiffre correspond “à peu près aux revenus des dix footballeurs les mieux payés au monde”, mais pas même au quart des dégâts causés au Vietnam par l’ouragan Yagi en septembre, a-t-il ajouté.
Adopté en principe lors de la COP27 en Egypte et créé en grande pompe lors de la COP28 aux Emirats, ce fonds est destiné à soutenir les pays les plus vulnérables face aux ravages liés aux inondations et aux ouragans qui se multiplient sous l’effet du réchauffement climatique.
Sa création, après des années de négociations âpres, répond à une demande ancienne et forte des pays en développement, très mécontents de subir les plus forts impacts du changement climatique, même s’ils en sont les moins responsables.
Travaux longs
Après un an de travail supplémentaire, le fonds dispose désormais d’un directeur et d’un conseil d’administration – où les pays en développement sont mieux représentés que dans d’autres fonds internationaux – dont le siège est à Manille, aux Philippines. Mais structurellement, le fonds est temporairement hébergé par la Banque mondiale, une décision prise malgré l’hostilité des pays du Sud.
Selon certaines estimations, les pays en développement ont besoin de plus de 400 milliards de dollars par an pour se reconstruire après les catastrophes climatiques. Une étude estime la facture mondiale entre 290 et 580 milliards de dollars par an d’ici 2030, et encore plus à l’avenir.