“Il y avait des choses que je ne savais pas à l’époque”

“Il y avait des choses que je ne savais pas à l’époque”
“Il y avait des choses que je ne savais pas à l’époque”

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche devrait fortement influencer le cours de la politique britannique au cours des quatre prochaines années. « À court terme, le Royaume-Uni s’attachera à approfondir ses relations avec les personnalités clés de l’équipe de transition présidentielle de Trump afin de créer des canaux de compréhension et un certain degré d’influence. »estime Richard Whitman, professeur de politique et de relations internationales à l’Université de Kent. Malgré l’histoire de son ministre des Affaires étrangères, l’équipe travailliste semble bien partie. Le 26 septembre, le Premier ministre Keir Starmer et David Lammy ont dîné avec Donald Trump dans sa tour new-yorkaise. Une invitation obtenue grâce au travail de sape mené auprès du président élu par l’actuelle ambassadrice britannique aux États-Unis, Karen Pierce.

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Bonnes manières

Dans une interview accordée la semaine dernière à la BBC, le chroniqueur épisodique de Temps a même indiqué que leur hôte ne l’avait pas mentionné, “même vaguement”ses commentaires de 2018. Mieux, celui-ci l’avait “offrit une deuxième portion de poulet. Il était très généreux, très aimable et soucieux de s’assurer que nous nous sentions détendus et à l’aise dans son environnement. Il était drôle. Il était chaleureux envers le Royaume-Uni. A tel point que ce dîner l’avait fait reconsidérer son jugement sur le “tirer”. « Il y avait des choses que je ne savais pas à l’époque. J’ai rencontré cet homme et, en fin de compte, la diplomatie – en fait, les bonnes manières – consiste à établir des relations avec les gens. Et je pense que c’est quelqu’un avec qui nous pouvons construire une relation dans notre intérêt national, parce que nous le devons.

Face à l’imposition imminente d’importants droits de douane sur les exportations nationales vers les Etats-Unis, le gouvernement a annoncé sa volonté d’obtenir une exemption du nouvel homme fort américain. “Nous allons essayer de faire comprendre aux États-Unis, et je pense qu’ils comprendront, qu’il n’est pas dans leur intérêt à moyen ou long terme de nuire à leurs alliés les plus proches.”a révélé David Lammy. Des propos repris par la ministre de l’Économie et des Finances Rachel Reeves. La naïveté de cette idée fait néanmoins sourire Richard Rose, professeur de politique à l’université de Strathclyde : “Un gouvernement britannique n’a aucune chance de parvenir à un accord tant qu’il continue de refuser l’importation d’OGM dans les produits agricoles américains.” Une analyse confirmée par l’ancien ambassadeur à Washington Kim Darroch : « Trump ne donne aucune faveur ! »

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Nigel Farage ravi

Sans exemption, l’économie nationale sera affectée. Le pays a exporté pour 74 milliards d’euros de biens en 2023 vers les Etats-Unis, soit 16% de ses exportations totales de biens, même si cela représente la moitié de ses exportations de services vers les Etats-Unis. L’image des dirigeants travaillistes en pâtirait tout autant.

Cette perspective ravit déjà un homme : Nigel Farage. Elu pour la première fois à la Chambre des communes lors du scrutin du 4 juillet, avec quatre collègues de son parti Reform UK, l’ancien promoteur du Brexit n’a jamais caché sa proximité avec Donald J. Trump. Il s’est même rendu à plusieurs de ses meetings électoraux ces derniers mois. Cette proximité le poussa à proposer ses services au gouvernement pour servir d’intermédiaire entre Londres et Washington. Une offre fermement rejetée par les travaillistes.

Cependant, ce n’est sans doute que le début de l’essor de Reform UK. « L’élection de Donald Trump va renforcer le sentiment populiste altermondialiste en Europe et au Royaume-Uni »estime Peter Trubowitz, professeur de relations internationales à la London School of Economics. De quoi donner des ailes au parti contestataire d’extrême droite, qui a entamé cet automne une grande réorganisation pour supplanter le parti conservateur, formation historique de la droite traditionnelle. Qui a lui-même nommé le 2 novembre un nouveau leader, Kemi Bandenoch, aux accents trumpiens…

 
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