“La jeunesse agace le Front National.” C’est l’un des slogans qui ont résonné dimanche soir sur la place de la République à Paris après la large victoire du Rassemblement national aux élections européennes. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées spontanément pour protester contre l’extrême droite menée par Jordan Bardella lors des élections européennes.
Un « front populaire » contre le Front national
Arborant des drapeaux des jeunes écologistes, du syndicat étudiant Unef, du PS, de La France insoumise ou encore aux couleurs de la Palestine, les manifestants ont commencé à envahir la place vers 22h30, après la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale.
Alors qu’un groupe grimpait, mégaphone à la main, sur la statue emblématique au milieu de la place, plusieurs personnes scandaient par exemple le slogan antifasciste « siamo tutti antifascisti » (nous sommes tous antifascistes, en italien). D’autres ont lancé des appels à un “front populaire” contre le Rassemblement national, qui a récolté dimanche soir des scores records aux élections européennes (31,5% à 32% selon les estimations).
Creuset gauche
Les manifestants, parmi lesquels se trouvait la tête de liste EELV Marie Toussaint, ont été rejoints dans la soirée par une importante délégation de LFI, initialement rassemblée non loin de là pour la soirée électorale du parti. La tête de liste Manon Aubry, ou encore la patronne des députés Mathilde Panot étaient invitées, ou encore le député Insoumis Sébastien Delogu qui a appelé la foule à “harceler les partis politiques sur les réseaux sociaux pour exiger dès maintenant l’unité populaire” en vue de les prochaines élections.
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D’autres villes ont également vu des militants antifascistes se mobiliser, comme à Marseille. Le syndicat départemental CGT 13 appelle également à un rassemblement à 18 heures devant la préfecture ce lundi, rapporte un journaliste local. Une manifestation spontanée a également été observée à Strasbourg.
