Réponse ferme au processus de réintégration de la CEDEAO

Le 30 mai, Bassirou Diomaye Faye a effectué une mission au Mali et au Burkina Faso. Son objectif était de convaincre les dirigeants de la transition de réintégrer la CEDEAO.

Le 2 juin, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a fermement rejeté cette proposition lors du Salon des médias du Mali. Diop a souligné que « nous ne pouvons pas être dans des organisations que nous ne contrôlons pas ». Selon ses propres termes, « nous ne pouvons pas céder une partie de notre souveraineté à une organisation qui l’utilise ensuite comme une arme contre nous ».

Le ministre malien a insisté sur le fait que “nos pays ont été sanctionnés parce que la télécommande était à Paris, ou ailleurs”, pointant du doigt les problèmes avec la CEDEAO et l’UEMOA. Le message, diffusé sur les chaînes officielles du ministère malien des Affaires étrangères, visait à dissiper tout espoir des Sénégalais de faire évoluer la position malienne.

Diop a souligné l’importance de transformer les organisations régionales pour qu’elles reflètent les besoins locaux, et a qualifié la CEDEAO d’« instrument de la France ».

En janvier dernier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont affirmé catégoriquement leur décision de quitter la CEDEAO pour rejoindre l’Alliance des États du Sahel. Cette décision semble irréversible.

Pour rappel, le Mali avait déjà mis en place un comité de pilotage de son retrait de la CEDEAO, qui s’est réuni pour la première fois en avril. Depuis, aucune information complémentaire n’a été communiquée quant à l’avancée des travaux. Néanmoins, la consolidation de l’Alliance des États du Sahel, présentée comme une alternative à la CEDEAO, est en cours.

 
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