Les Etats-Unis, un pays « polarisé » ? Peut-être pas pour longtemps

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Comment les « baby-boomers » contribuent-ils à la polarisation actuelle ?

Par leur nombre, entre 75 et 79 millions de personnes, ils ont façonné le paysage politique. On peut affirmer que cette génération est devenue la plus riche de l’histoire du pays, mais elle n’a pas donné aux générations suivantes les moyens de vivre le même style de vie. Aujourd’hui, les « Millennials » et la « Génération Z » souffrent de la crise climatique, ont du mal à accéder à la propriété, sont endettés à cause de leurs études universitaires… J’ai pris l’habitude de dire que les « Boomers » ont gravi les échelons mais ont enlevé le des barreaux derrière eux.

Le changement générationnel que vous décrivez marquera-t-il la fin de la polarisation ?

Une partie des frictions actuelles disparaîtront à mesure que les baby-boomers se retireront du processus politique au cours des quinze prochaines années. Les membres des nouvelles cohortes ont des opinions plus homogènes sur de nombreuses questions sociales. En effet, on estime que 40 à 50 % des individus âgés de 20 à 30 ans ne se décrivent pas comme religieux ou chrétiens, tandis que 95 % des « baby-boomers » déclarent que la religion, Dieu ou le christianisme sont importants pour eux. yeux. Cette évolution est significative car bon nombre des luttes fondamentales de la politique américaine ont une dimension religieuse sous-jacente : droits reproductifs, questions LGBTQ ou encore soutien à Israël ou aux Palestiniens…

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De nouvelles fractures peuvent-elles apparaître ?

Trois fissures doivent être surveillées de près : l’éducation, l’appartenance raciale et la classe sociale. En effet, si les « Millennials » et la « Gen Z » sont plus à gauche que les générations précédentes, il existe parmi eux une exception importante : les hommes blancs sans formation universitaire. Ils voient le monde comme leurs grands-pères ! L’idée d’un pays présidé par une femme ne les séduit guère et Kamala Harris ne parviendra pas à les faire changer d’avis. On ne sait pas non plus quelles seront les orientations politiques de « l’Alpha », né après 2010.

 
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