Les moments clés d’une élection présidentielle américaine extraordinaire

Les moments clés d’une élection présidentielle américaine extraordinaire
Les moments clés d’une élection présidentielle américaine extraordinaire

Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés au cours d’une campagne pleine de rebondissements.

AFP

Retour sur les moments clés d’une campagne présidentielle hors du commun, marquée par de multiples rebondissements :

Un air de déjà vu

Lorsque la course à la Maison Blanche a débuté en janvier, le président sortant Joe Biden n’a rencontré aucun rival sérieux lors des primaires du Parti démocrate et l’a emporté facilement, malgré un mouvement de protestation lié à son soutien à la guerre israélienne à Gaza.

Côté républicain, l’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley offre un semblant de concurrence face à Donald Trump mais le succès de l’ancien président est écrasant.

Officialisé en mars, ce nouveau duel Trump-Biden ressemble à du déjà vu et peine à enthousiasmer les Américains.

Condamnation pénale

En avril, le premier procès pénal d’un ancien président américain s’est ouvert à New York.

Après des semaines d’audiences très médiatisées, Donald Trump a été reconnu coupable d’avoir versé des paiements cachés à l’ancienne star de films pornographiques Stormy Daniels lors de sa campagne présidentielle de 2016.

Ni ce verdict historique ni ses trois autres accusations criminelles n’entament sa popularité. Au contraire, ses partisans dénoncent les procédures politiques. Les démocrates le qualifient de « recondamné ».

La Cour suprême, à majorité conservatrice, a affaibli cet été les poursuites pénales engagées contre lui. Celles de Floride ont même été annulées et le juge de son procès new-yorkais a reporté le prononcé de sa peine après l’élection présidentielle.

Le débat qui change tout

Le 27 juin, la campagne change.

Le débat entre Trump et Biden est un désastre pour le président de 81 ans qui trébuche sur ses propos et semble parfois perdu.

Un vent de panique souffle sur le camp démocrate. Les premiers appels au retrait de Joe Biden se font entendre, et vont monter en intensité.

Face aux déboires de son rival, Donald Trump opte, à la surprise générale, pour la retenue.

Tentative d’assassinat ?

Le 13 juillet, Donald Trump est sorti avec l’oreille en sang d’un rassemblement électoral à Butler, en Pennsylvanie. Il vient de survivre à une prétendue tentative d’assassinat.

Dépeint comme un miracle et plus que jamais adulé par sa base, Trump, avec un pansement à l’oreille droite, a été consacré peu après lors de la convention républicaine de Milwaukee. Il a choisi un jeune sénateur, JD Vance, comme colistier.

A un mois de l’élection, et quelques semaines après avoir été visé par une nouvelle tentative d’assassinat en Floride, le milliardaire républicain revient à Butler pour un grand rendez-vous avec Elon Musk, riche patron de Tesla et SpaceX, pleinement engagé dans sa campagne.

Biden jette l’éponge

L’été a été marqué par un autre rebondissement : le 21 juillet, Joe Biden annonce le retrait de sa candidature.

Après des semaines de spéculations sur ses capacités physiques et mentales et face à la prise de conscience qu’il ne parviendra peut-être pas à gagner, le président sortant cède aux pressions.

Dans la foulée, il soutient sa vice-présidente Kamala Harris.

Couronnement de Harris

En un temps record, Harris a rassemblé le soutien des experts démocrates et s’est imposée comme la nouvelle candidate du parti, suscitant une vague d’enthousiasme.

L’entrée en lice de cette femme noire d’ascendance jamaïcaine et indienne, bien plus jeune que Trump et Biden, rebat les cartes de la campagne. Le camp républicain semble désorienté.

Avec son colistier Tim Walz, ancien enseignant devenu gouverneur, l’ex-procureur a été couronnée par son parti en août à Chicago lors d’une convention euphorique.

Face-à-face acrimonieux

Le 10 septembre, Donald Trump et Kamala Harris s’affrontent dans leur unique débat. Le Républicain refusera un nouveau face-à-face.

De toute évidence, la démocrate prend le dessus, attaquant sa rivale sur les sujets les plus susceptibles de blesser son ego : la fréquentation de ses meetings ou sa réputation internationale.

Le milliardaire, au visage fermé, déploie ses attaques habituelles, notamment sur l’immigration, et accuse son rival d’être « marxiste ».

Même si le débat a été suivi par plus de 67 millions de téléspectateurs, son impact sur la campagne ne semble pas déterminant. Les sondages continuent de prédire un vote extrêmement serré jusqu’à la fin.

(AFP)

 
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