Selon les bilans fournis par les autorités nationales et locales, 219 personnes sont mortes dans ces intempéries, la pire catastrophe naturelle de l’histoire récente de l’Espagne, selon l’exécutif. Parmi eux, 214 sont morts dans la région de Valence, quatre en Castille-la-Manche et un en Andalousie.
Les tribunaux ont déjà autorisé la remise de “près d’une cinquantaine de corps” des défunts à leurs familles, a indiqué le Tribunal supérieur de justice de Valence sur le réseau social X.
Et la priorité reste toujours la localisation des disparus, dont le nombre précis n’a jamais été communiqué.
« Sentiment d’abandon »
Les autorités sont particulièrement préoccupées par la situation de nombreux parkings souterrains, complètement inondés et qui n’ont pas encore été complètement inspectés.
Ces derniers jours, le personnel de l’Unité Militaire d’Urgence (UME), qui répond aux catastrophes naturelles, a installé de nombreuses pompes pour commencer à évacuer l’eau.
À Picanya, près de Valence, des « voisins » sont toujours portés disparus, souligne le maire Josep Almenar, qui, une semaine après la catastrophe, continue de « sortir les poubelles de la ville, de sortir les voitures ».
15 000 militaires déployés
Au total, près de 15 000 militaires et policiers sont déployés pour venir en aide aux habitants et mener des opérations de déblaiement, selon l’exécutif, qui précise que ce nombre a doublé en trois jours.
Un déploiement jugé toutefois insuffisant par une partie de la population.
“Cela fait six jours, déjà six jours, et c’est seulement la population qui nous aide, on ne peut compter que sur la solidarité de la population”, déplore Matilde Gregori, propriétaire d’un magasin, auprès de l’AFP. dévasté par les inondations à Sedavi, près de Valence.
« Où sont les politiques ? Où sont-ils ? Pourquoi n’ont-ils pas donné l’alerte ? Assassins. Ce sont des assassins», dit-elle alors qu’elle participe à une distribution d’aide.
Cette exaspération s’est concrétisée dimanche par une explosion de colère des habitants contre le roi d’Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez et le président de la région de Valencia Carlos Mazón, lors d’une visite à Paiporta, saluée par des cris d’« Assassins ! » et visé par des jets de boue et d’objets.
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