le procès de 8 personnes après l’assassinat de Samuel Paty

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le procès de 8 personnes après l’assassinat de Samuel Paty

La justice en

Le procès des huit personnes jugées après l’assassinat de Samuel Paty a commencé

La première journée a été très formelle, passant de la vérification de l’identité des accusés à la convocation des témoins. Le procès devrait durer jusqu’au 20 décembre.

Publié aujourd’hui à 19h26

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La grande salle d’audience du palais de justice de Paris était pleine lundi pour l’ouverture du procès de huit personnes, dont une femme, jugées pour avoir contribué à la campagne de haine qui a conduit à l’assassinat le 16 octobre 2020 de Samuel Paty, 47 ans. vieux, professeur d’histoire et de géographie à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

L’assassin, Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radical russe de 18 ans d’origine tchétchène, bénéficiaire du statut de demandeur d’asile en France, est largement absent du procès : il a été tué par la police peu après avoir poignardé et décapité le professeur.

La première journée d’audience d’un procès prévu pour durer sept semaines a été très formelle. Après avoir vérifié l’identité des accusés, le tribunal, entièrement composé de magistrats professionnels, a procédé à l’appel des témoins.

Ils sont 98 au total, dont la jeune fille, écolière de la classe de Samuel Paty, qui affirmait faussement – ​​elle était absente de la classe – que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de quitter sa classe avant de montrer des caricatures de Mahomet. .

La jeune fille, encore mineure, doit témoigner le 26 novembre. Jugée l’automne dernier avec cinq autres ex-collégiens à huis clos par le tribunal pour enfants de Paris, elle a été condamnée à 18 mois de prison pour dénonciation calomnieuse.

Complicité dans un assassinat terroriste

Avant de donner la parole aux accusés, éventuellement dans la soirée, le président Franck Zientara devait consacrer une bonne partie de l’après-midi à la lecture du rapport résumant les faits. Le tribunal commencera l’examen de moralité de l’accusé à partir de mardi. Les premiers interrogatoires des accusés sur les faits débuteront le 20 novembre.

Parmi eux, deux jeunes amis de l’agresseur doivent répondre de complicité d’assassinat terroriste, un crime passible de la réclusion à perpétuité.

Les six autres accusés, dont trois, sous contrôle judiciaire, comparaissent libres, sont jugés pour participation à une association de malfaiteurs terroriste, un délit passible de 30 ans de réclusion criminelle.

Brahim Chnina, un Marocain de 52 ans, le père de l’écolière qui a menti sur Samuel Paty et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste franco-marocain de 65 ans, sont mis au banc pour avoir massivement relayé les mensonges de l’adolescent sur le terrain. réseaux sociaux dans le but, selon l’accusation, de “désigner une cible”, “de susciter un sentiment de haine” et de “préparer ainsi plusieurs crimes”. Ils sont tous deux accusés de participation à une association de malfaiteurs terroriste.

Les deux amis d’Anzorov, Naïm Boudaoud, 22 ans, et le Russe d’origine tchétchène Azim Epsirkhanov, 23 ans, qui risquent la perpétuité pour complicité d’assassinat terroriste, sont notamment accusés d’avoir accompagné Anzorov dans une coutellerie de Rouen la veille de l’attentat.

Une onde de choc

L’assassinat de Samuel Paty, survenu en plein procès des attentats du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo, a provoqué une onde de choc dans la société française.

« Le mécanisme tragique qui a abouti au martyre de Samuel Paty révèle la profondeur de l’entrisme islamiste en France et sa porosité avec le terrorisme. Son exposé détaillé en audience publique doit non seulement entraîner la condamnation sévère de ceux qui y ont participé, mais aussi permettre à notre société de prendre conscience d’un danger mortel », souhaitent Thibault de Montbrial et Pauline Ragot, les avocats de Mickaëlle. Paty, une des sœurs du professeur assassiné.

Francis Szpiner, avocat des autres membres de la famille de Samuel Paty, a souhaité « que la justice soit à la hauteur du crime commis, un fait inédit dans l’histoire de la République ».

Le procès devrait être l’occasion d’évoquer la figure de Samuel Paty, un homme « seul, effrayé, en grande difficulté », selon les juges d’instruction.

“Je suis menacé par les islamistes locaux”

« Je suis menacé par les islamistes locaux », écrit-il à ses confrères le 10 octobre 2020, quatre jours après son cours sur la liberté d’expression. A aucun moment l’enseignant menacé ne bénéficiera d’une protection policière.

Lui, qui avait l’habitude de rentrer chez lui à pied, a demandé à ses collègues de le ramener chez lui en voiture quatre jours avant son assassinat. Sauf le 16 octobre, veille des vacances scolaires, où aucun professeur motorisé n’est disponible.

Triste symbole du sentiment d’insécurité qui l’habitait, un dérisoire marteau a été découvert dans son sac à dos après son assassinat.

Le procès est prévu jusqu’au 20 décembre.

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