Une Québécoise vivant en Arizona constate que la campagne électorale basée sur la peur cause du stress chez ses trois jeunes enfants.
«Les publicités ne sont pas douces comme au Québec», explique Caroline Belisle, décoratrice d’intérieur de formation et mère de trois enfants. Il y a beaucoup de campagnes de peur avec des messages post-apocalyptiques.»
Sa fille de 8 ans et ses garçons de 7 et 11 ans « se posent beaucoup de questions », notamment concernant ces publicités inquiétantes.
Les partis de Donald Trump et de Kamala Harris dressent tous deux des portraits négatifs et effrayants du candidat adverse, mais aussi de ce qui pourrait arriver aux États-Unis, constate la mère de famille, originaire de Lorraine, sur la Côte-Nord.
“Cela les rend nerveux, ils ne comprennent pas ce qui se passe parce que le message est négatif et fort”, explique cette femme qui a déménagé à Tucson, en Arizona, il y a un an et demi pour le travail de son mari.
Beaucoup de questions
Lorsque la mère conduit son aîné aux entraînements de hockey et qu’ils sont seuls dans la voiture, ce dernier « vide son cœur » et pose des questions qui le bouleversent.
“L’autre jour, il en a profité pour me demander ce que veut dire “avortement”, s’étonne M.moi Delisle, qui fait du travail de remplacement dans les écoles.
Des publicités pro-Trump particulièrement graphiques sur l’avortement circulent sur diverses plateformes aux États-Unis.
« Il n’a que 11 ans… J’essaie de rester sur le plan médical, sans aller trop en profondeur.
Les questions sur l’immigration lui donnent également du fil à retordre.
« Je dois leur expliquer que Trump ment pour faire peur aux gens et les inciter à voter pour lui », déplore la mère de famille. Malheureusement, ils réalisent trop vite à quel point le monde peut être laid.»
Expatrié en élection
- Caroline Bélisle
- 42 ans
- Tucson
- Architecte d’intérieur de formation
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