Publié le 4 novembre 2024 à 09h12. / Modifié le 4 novembre 2024 à 12h45
C’était la dernière barrière qu’il lui restait à franchir. Quincy Jones avait si souvent déjoué les chroniques de sa mort annoncée que l’on avait fini par croire qu’il s’était installé ici pour toujours. Lui qui avait fait profession de ne jamais rester à sa place, de produire de la pop alors qu’on lui disait de camper dans le jazz, lui qui avait réussi avec Michael Jackson l’exploit de mettre un chanteur noir aux oreilles du Monde, il était devenu le meilleur expert dans la démolition des frontières du siècle précédent et du nouveau.
Décédé ce dimanche à l’âge de 91 ans, Quincy Jones était aussi un ami de Montreux au point que, lorsque son frère Claude Nobs a eu la mauvaise idée de quitter la scène, il a décidé de faire chaque année le déplacement au festival. pour perpétuer son esprit. Même en fauteuil roulant, vers la fin, alors qu’il célébrait ses 85 ans devant un jeune hip-hop qui le vénérait, il continuait à être débordé.
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