une footballeuse québécoise évite de parler d’avortement avec ses coéquipières

une footballeuse québécoise évite de parler d’avortement avec ses coéquipières
une footballeuse québécoise évite de parler d’avortement avec ses coéquipières

Une Québécoise qui joue au soccer au Nebraska doit éviter de parler d’avortement avec ses coéquipières dans le vestiaire afin de ne pas créer des tensions inutiles qui pourraient nuire à l’esprit d’équipe.

« Beaucoup de mes coéquipières sont contre l’avortement. Ce sont des filles très religieuses et, pour elles, c’est contre Dieu. […] Nous n’avons vraiment pas les mêmes idéologies, alors nous essayons de ne pas en parler. Nous sommes coéquipières, nous ne voulons pas avoir de tensions», affirme la Montréalaise Florence Belzile, qui n’aura pas le droit de voter le 6 novembre, puisqu’elle n’est pas citoyenne américaine.

La jeune femme de 21 ans en est à sa troisième saison avec les Cornhuskers de l’université du Nebraska et connaît désormais cet Etat du Midwest, véritable fief républicain.

Si, sur le campus universitaire, les mentalités sont plus « libérales », explique-t-elle, dès sa sortie, elle comprend qu’elle est au pays de Donald Trump, puisque les rues sont couvertes d’affiches du candidat républicain.

Laissons la politique de côté

Et ces valeurs, ancrées dans la culture des habitants du Nebraska, se reflètent chez plusieurs coéquipiers natifs de cet État, notamment en cette période de campagne présidentielle.

“Il y a le débat sur l’avortement, mais aussi, avant chaque match, plusieurs joueurs disent leurs prières et publient des messages de Trump sur leurs réseaux sociaux”, dit-elle. Récemment, nous sommes allés à un match d’équipe de football et un de nos joueurs a apposé un autocollant appuyant Donald Trump», ajoute celle qui devrait revenir au Québec à la fin de cette année scolaire.

La footballeuse avoue avoir parfois du mal à comprendre les arguments de certains coéquipiers pro-Trump, mais ne les juge pas.

« Nous essayons d’éviter le sujet le plus possible car, sans dire qu’il crée des conflits, il conduit à des situations inconfortables. Nous ne nous comprenons pas. »

Expatrié en élection

  • Florence Belzile
  • 21 ans
  • Lincoln, Nebraska
  • Étudiant

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