Entre Trump et Poutine, une collusion évidente et des intérêts divergents

Entre Trump et Poutine, une collusion évidente et des intérêts divergents
Entre Trump et Poutine, une collusion évidente et des intérêts divergents

« L’Ukraine, veuillez le noter, n’est plus l’Ukraine », a-t-il déclaré récemment dans un podcast.

De son côté, Vladimir Poutine a jugé que sa relation avec les Etats-Unis dépendrait de leur attitude après l’élection, tout en saluant la « sincérité » du candidat républicain pour sa volonté d’établir la paix en Ukraine.

Dans son livre « War », le journaliste du Washington Post Bob Woodward écrit que Donald Trump et Vladimir Poutine se sont parlé sept fois depuis qu’il a quitté la Maison Blanche en 2021.

Le Kremlin a démenti.

Mais Donald Trump entretient le doute : « Je ne commente pas mais je vous dirais que, si je l’avais fait, cela aurait été intelligent », a-t-il assuré dans une récente interview à Bloomberg.

« Si je suis ami avec les gens, si je peux entretenir des relations avec les gens, c’est une bonne chose, pas une mauvaise chose pour le pays. Il possède 2 000 armes nucléaires et nous aussi », a-t-il ajouté.

« Nombre de restrictions »

Vladimir Poutine n’a jamais publiquement soutenu Donald Trump, se disant même, de manière certes sarcastique, penché en faveur de la candidature de Joe Biden et, depuis son retrait, de sa vice-présidente Kamala Harris.

« J’ai déjà dit que notre favori, si l’on peut s’exprimer ainsi, était l’actuel président, M. Biden. Il s’est retiré de la course, mais il a exhorté ses partisans à soutenir Mme Harris. Nous ferons de même, nous le soutiendrons», a ironisé le dirigeant russe le 5 septembre lors d’une tribune.

Donald Trump a introduit « bien plus de restrictions et de sanctions contre la Russie » que n’importe quel « président avant lui », a-t-il expliqué. “Peut-être qu’elle s’abstiendra de telles actions.”

Sous le président Trump, les États-Unis ont adopté une ligne dure à l’égard de Moscou.

Cela n’a pas empêché Donald Trump de dire qu’il croyait Vladimir Poutine, lors d’une rencontre mémorable en 2018 à Helsinki avec le dirigeant russe, lorsque ce dernier assurait que la Russie ne s’était pas immiscée dans l’élection présidentielle de 2016, malgré les propres déclarations des renseignements américains. services.

« D’homme à homme »

Pour le politologue russe Konstantin Kalachov, “il est clair que la candidature de Trump est meilleure pour la Russie”, surtout si “la Russie veut un accord rapide” en Ukraine, alors que l’administration Biden dirige une coalition de pays favorables à Kiev.

Si au contraire Moscou souhaite prolonger la guerre pour saigner l’Ukraine, « alors avec Harris ce sera plus facile » car il est « peu probable qu’elle soit plus déterminée que Joe Biden », explique M. Kalashov au ‘AFP.

Il n’en reste pas moins qu’« avec Trump, c’est à la fois plus facile et plus compliqué parce que (…) il est imprévisible », ajoute-t-il.

Leon Aron, de l’American Enterprise Institute, un centre de recherche à Washington, s’attend, en cas de victoire de Donald Trump, à ce qu’il cherche à organiser une rencontre au sommet avec Vladimir Poutine, « en tête-à-tête, d’homme à homme ».

 
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