LLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué la réaction « nulle » de l’Occident à l’arrivée des troupes nord-coréennes en Russie pour combattre l’Ukraine, dans un entretien publié jeudi par son bureau.
Kiev et ses partenaires occidentaux accusent Pyongyang d’avoir envoyé quelque 10 000 soldats en Russie pour s’engager contre l’Ukraine, dénonçant une « escalade » et une « internationalisation » du conflit.
“Je pense que la réaction sur ce sujet est nulle, elle a été nulle”, a déclaré M. Zelensky à propos de ses partenaires dans cet entretien à la chaîne sud-coréenne KBS, dans lequel il s’est également dit “surpris par le silence de la Chine” sur ce déploiement.
Lors de cet entretien, le président ukrainien a estimé que le président Vladimir Poutine « teste la réaction de l’Occident, la réaction de l’OTAN et la réaction de la Corée du Sud » en engageant ce premier groupe de soldats nord-coréens sur le front ukrainien.
Et si la réaction occidentale reste inexistante, « alors le nombre de troupes nord-coréennes à nos frontières augmentera ».
Il a comparé la réponse occidentale à l’arrivée de ces soldats à celle qui a suivi “l’occupation de la Crimée”, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, après laquelle il n’y avait pas eu de “mesures fortes” de l’Occident, selon lui.
Dans le même temps, le président Zelensky a souligné « le silence de la Chine » face aux accords conclus entre Moscou et Pyongyang.
“Je ne dis pas que la Chine est dans notre camp, par contre elle est l’un des garants de la sécurité” de l’Asie, a déclaré le président, mais “la Corée du Nord est en train de diriger toute la région dans la guerre” en Ukraine.
Selon l’Otan, Moscou, en manque d’hommes, a fait appel aux soldats nord-coréens pour pouvoir poursuivre son avancée dans l’est de l’Ukraine, où Kiev est de son côté en difficulté faute de moyens.
La semaine dernière, la Corée du Nord a assuré de son côté que tout déploiement de ses soldats en Russie serait « conforme » au droit international, sans confirmer ni infirmer leur présence.
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En outre, Washington, Tokyo et Séoul ont immédiatement appelé la Corée du Nord à mettre fin à ses actions « provocatrices ».