de Tabriz à Mashhad, trois jours de cérémonies funéraires en grande pompe pour le président Raïssi

de Tabriz à Mashhad, trois jours de cérémonies funéraires en grande pompe pour le président Raïssi
de Tabriz à Mashhad, trois jours de cérémonies funéraires en grande pompe pour le président Raïssi

Au terme des trois jours de funérailles en hommage aux victimes de l’accident d’hélicoptère survenu dimanche, le défunt président Ebrahim Raïssi doit être inhumé ce jeudi dans le principal mausolée chiite du pays situé à Mashhad, sa ville natale.

Ce jeudi marque le dernier jour des cérémonies funéraires du président Ebrahim Raïssi. En Iran, des milliers de personnes ont défilé ces trois derniers jours dans plusieurs villes du pays à la mémoire du président décédé dimanche dans un accident d’hélicoptère.

L’ancien président de la République islamique doit être enterré jeudi dans la ville sainte de Mashhad, qui est également sa ville natale, quatre jours après avoir été tué dans un accident d’hélicoptère avec le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian et six autres personnes. Lui, qui était ayatollah, doit être enterré dans le principal mausolée chiite du pays, celui de l’imam Reza, lieu visité par des millions de pèlerins chaque année.

Une foule immense

Dès mardi, une foule immense s’est rassemblée à Tabriz, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, où ont été amenés les corps des huit victimes après avoir été retrouvés dans l’épave de l’hélicoptère. Les gens se pressaient autour du camion transportant les cercueils.

Une foule s’est rassemblée mardi à Tabriz, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, autour des corps des neuf victimes.
Stringer / REUTERS
Cortège funèbre à Tabriz, capitale de la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental, le 21 mai 2024.
– /AFP
Des gens se rassemblent autour d’un camion transportant les cercueils du président Ebrahim Raïssi et d’autres victimes à Tabriz.
ATA DADASHI / AFP

Mercredi, c’est à Téhéran que des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées au centre de la capitale, pour rendre un dernier hommage au président célébré comme un hommage. “martyr” après sa mort. Ces cérémonies se sont déroulées selon la tradition des grands rassemblements qui ont marqué les 45 premières années de la République islamique, comme celui qui a suivi la mort du général Qassem Soleimani, un haut responsable militaire tué par une frappe américaine en Irak en 2020.

Funérailles des victimes du crash d’hélicoptère qui a coûté la vie au président iranien Ebrahim Raïssi, au ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian et à d’autres passagers, à Téhéran, le 22 mai 2024.
Majid Asgaripour / REUTERS
Les quotidiens conservateurs ont souligné le grand nombre de personnes qui ont défilé à Téhéran en hommage au défunt président.
Majid Asgaripour / REUTERS

Mercredi, jour férié, les cérémonies ont débuté par une prière dirigée par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui s’est prosterné devant les cercueils des huit hommes tués dans l’accident.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dirige les prières lors des funérailles des victimes du crash d’hélicoptère.
enei.ir / REUTERS

Publiant des photos de la foule à leur Une, les quotidiens conservateurs ont salué jeudi « des adieux épiques »de la « adieu au paradis » pour le défunt président, pour toujours « dans le cœur des gens », selon le journal du gouvernement iranien. Plus sobrement, les quotidiens réformateurs titraient, comme Sazandegi, sur “le dernier adieu”.

Les personnes en deuil assistent aux funérailles du président iranien Ebrahim Raïssi à Téhéran, Iran, le 22 mai 2024.
Majid Asgaripour / REUTERS
Des femmes en deuil tiennent le portrait du défunt président.
Majid Asgaripour / REUTERS

Aucun pays de l’Union européenne n’était représenté à la cérémonie, alors que les relations de l’Iran avec les pays occidentaux restent très tendues. Mais les dirigeants des pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie, dont l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, ont assisté dans l’après-midi à une cérémonie d’hommage à laquelle une soixantaine de pays étaient représentés. Le président tunisien Kaïs Saïed, premier dirigeant de ce pays à se rendre en Iran depuis la révolution, a été reçu par l’ayatollah Khamenei.

L’ayatollah Khamenei a reçu tour à tour le président tunisien, Kaïs Saïed, l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani et le chef du Hamas, Ismail Haniyeh.
– /AFP

Ce jeudi à Mashhad, deuxième ville la plus peuplée et principale ville sainte d’Iran, des portraits géants du défunt président, des drapeaux noirs et des symboles chiites ont été érigés dans les rues, notamment autour du sanctuaire de Reza.

 
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