“C’est là qu’ils ont utilisé la variole comme arme dans le passé”

“C’est là qu’ils ont utilisé la variole comme arme dans le passé”
“C’est là qu’ils ont utilisé la variole comme arme dans le passé”

Abandonné à la fin de la guerre froide, ce centre laboratoire situé près de Moscou a repris ses activités quelques mois après le début de l’invasion russe de l’Ukraine. C’est ce que révèle et prouve l’enquête du Washington Post à l’aide de nombreuses cartes détaillées. «Des activités anormales sont détectées depuis deux ans. Il y a eu de nouvelles constructions de postes de contrôle modernes, des améliorations dans la zone civile du complexe où sont hébergés les scientifiques… » Par ces constatations, l’équipe de journalistes, appuyée par l’analyse de plusieurs ingénieurs et experts en biochimie et en armement, fait un constat sans équivoque : le centre de recherche biologique russe n’est absolument pas abandonné. Il est actif. Et il est probable qu’ils y étudient et fabriquent des armes biologiques.

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Ces dernières semaines, des responsables russes ont annoncé publiquement que des scientifiques exploitaient ces laboratoires pour étudier des microbes mortels, comme le virus Ebola, afin de renforcer les défenses du pays contre le bioterrorisme et les futures pandémies. Mais le Kremlin nie l’existence de telles armes en Russie.

Andrew C. Weber est un ancien haut responsable du Pentagone responsable de la non-prolifération des armes biologiques soviétiques dans les années 1990. Il est une Source clé dans l’enquête du Washington Post. Ce dernier se déclare convaincu que la Russie possède bel et bien ce type d’arsenal interdit par les traités internationaux. Et il ajoute : « Il existe un lien direct entre la reprise des activités de ce centre de recherche et les menaces indirectes du président russe Vladimir Poutine d’utiliser l’arme nucléaire en cas d’escalade du conflit en Ukraine. Moscou semble avertir ses adversaires qu’il pourrait utiliser des armes non conventionnelles.

Puis il conclut : « Puisqu’ils n’admettront jamais détenir des armes biologiques, la meilleure façon de le signaler est de parler de ces installations. »

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Aucun doute pour les Américains

Plusieurs responsables américains, également experts en armement, comme Michael Duitsman, sont convaincus que la Russie possède des armes biologiques. Après avoir consulté les preuves cartographiées du Washington Post, il déclare : « Je suis préoccupé par la manière dont la Russie a l’intention d’utiliser ces laboratoires. C’est là qu’ils ont utilisé la variole comme arme dans le passé. Les nouvelles technologies pourraient leur permettre d’améliorer des armes qu’ils ont déjà pu créer.»

Cet expert américain de la technologie des missiles russes et soviétiques ne croit pas que la Russie abandonnera un jour ses projets d’armes biologiques. Il a déclaré au Washington Post que : « L’installation possède probablement encore des collections congelées de virus qui ont été étudiés et testés pendant l’ère soviétique. » Une analyse qui concorde avec une déclaration des services de renseignement américains aux Nations Unies en 2022 : « Le programme soviétique a été absorbé, et non démantelé, par la Fédération de Russie. Ce programme s’est poursuivi et a évolué depuis la guerre froide.

 
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