LLe militant écologiste Paul Watson, détenu au Groenland et réclamé par le Japon pour des actes liés à sa lutte contre la chasse à la baleine, a demandé la nationalité française, a annoncé jeudi l’avocat Jean Tamalet, coordinateur de son équipe de défense. à l’AFP.
Cette demande a été formulée mercredi, a indiqué Me Tamalet, estimant qu’elle « prend tout son sens quand on se rend compte que, depuis 1977, il a tout mis en œuvre pour protéger l’écosystème marin là où la France possède le deuxième plus grand littoral maritime. dans le monde. »
Lettre à Macron
Dans une lettre manuscrite adressée à Emmanuel Macron, Paul Watson a demandé l’asile politique en France, mais cette demande se heurte à certaines difficultés, notamment parce que le demandeur doit en principe se trouver sur le territoire français pour la faire.
L’annonce de cette demande de nationalité française de la part de l’Américano-Canadien de 73 ans intervient alors que la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué jeudi matin sur Franceinfo que la France demanderait la libération de Paul Watson depuis le Danemark.
Nous « réitérerons auprès du Président de la République que les faits qui lui sont reprochés, de notre point de vue, ne motivent pas, ne justifient pas la détention, et appellerons même à la libération de Paul Watson », a déclaré le ministre. .
Soulignant la reconnaissance de Paul Watson et de ses défenseurs pour le soutien manifesté par le gouvernement français et la « vague de soutien de la population française », Me Tamalet a exprimé son espoir que le gouvernement danois « entende cet appel ».
« Merci »
Interrogé mercredi à sa sortie du tribunal par la chaîne publique groenlandaise KNR pour savoir s’il avait un message à adresser à Emmanuel Macron, Paul Watson a répondu : “Merci”, en français, et a exprimé son désir de “retourner en France et devenir citoyen français.
Le farouche opposant à la chasse à la baleine a été maintenu en détention mercredi jusqu’au 13 novembre par la justice groenlandaise en attendant la décision du gouvernement danois sur la demande d’extradition du Japon.
Selon son équipe de défense, Paul Watson est poursuivi pour « entrave à une activité commerciale » et accusé d’être co-responsable des dommages et blessures lors des affrontements dans l’océan Antarctique début 2010.
Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation océanique qui porte son nom, Paul Watson a été arrêté le 21 juillet alors qu’il était en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un navire-usine baleinier japonais.