Le Hezbollah libanais a revendiqué mardi l’attaque de drone qui a visé samedi la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Césarée, dans le centre d’Israël.
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« Nous annonçons notre entière et seule responsabilité dans l’opération de Césarée (…) qui a visé le criminel de guerre Netanyahu (…) », a déclaré Mohammad Afif, responsable des relations médias du mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran.
Ce responsable a écourté sa conférence de presse, qui s’est tenue dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, peu après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne, a constaté un photographe de l’AFP sur place.
De nombreux médias ont assisté à la conférence de presse, dans le quartier de Ghobeyri, visé quelques minutes plus tard par une frappe israélienne, selon l’Agence nationale d’information (ANI, responsable).
« Si nous n’avons pas réussi à vous joindre la dernière fois, nous avons encore plusieurs jours devant nous », a déclaré Mohammad Afif à Benjamin Netanyahu.
Le Premier ministre israélien a accusé les alliés de l’Iran d’avoir tenté de l’assassiner et a menacé de leur faire payer un « lourd tribut » après qu’un drone a ciblé sa résidence privée.
La mission iranienne auprès de l’ONU a déclaré que « cette action » avait « été menée par le Hezbollah ».
Le chef du Hezbollah a également reconnu que des combattants du mouvement avaient été faits « prisonniers » par Israël, sans préciser leur nombre.
Le 15 octobre, l’armée israélienne a annoncé avoir capturé trois combattants du Hezbollah, deux jours après une première annonce similaire concernant un autre combattant.
« L’ennemi porte la responsabilité de préserver la vie des prisonniers et leur santé », a-t-il ajouté, demandant au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de s’en assurer.
Par ailleurs, Mohammad Afif a assuré que la société financière du Hezbollah respecterait ses « engagements » envers ses épargnants, après plusieurs frappes israéliennes visant des filiales de l’institution de microcrédit al-Qard al-Hassan, affiliée au Hezbollah.
“Je dis au nom de l’administration de l’institution Al-Qard al-Hassan, qu’elle avait anticipé une telle attaque et avait pris toutes les précautions et fera tout ce qui est de son devoir pour respecter ses engagements envers les épargnants”, a-t-il déclaré.
Plusieurs filiales d’Al-Qard al-Hassan sur le territoire libanais ont été ciblées par des frappes israéliennes dans la nuit de dimanche à lundi.
Visée par les sanctions américaines, l’ONG propose des services bancaires à des centaines de milliers d’utilisateurs, notamment membres de la communauté chiite.