Israël annonce la mort d’un officier militaire de haut rang

(Jérusalem) Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche la mort d’un officier militaire de haut rang dans la bande de Gaza, portant le bilan à 358 soldats morts depuis le début de l’offensive militaire terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre 2023.


Publié à 8h17

Mis à jour à 15h46

Le colonel Ahsan Daksa, commandant de la 401e brigade blindée, était âgé de 41 ans et membre de la communauté druze.

Il « a été tué au combat alors qu’il combattait les terroristes du Hamas à Gaza », a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré qu’il avait été tué alors qu’il se trouvait près de son char, dans le nord de Gaza.

Israël bombarde des cibles du Hezbollah au Liban, des dizaines de morts à Gaza

L’armée israélienne a mené dimanche des frappes aériennes sur des dizaines de cibles du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du Liban et a poursuivi son offensive contre le Hamas à Gaza, où une frappe a tué la veille 73 personnes selon les secours.

Lire « Liban : les réfugiés syriens pris entre deux feux »

En guerre sur deux fronts contre ces mouvements islamistes soutenus par l’Iran, Israël a annoncé avoir ciblé un « centre de commandement » du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise et mené des frappes aériennes sur des dizaines de localités du sud du Liban.

Ces frappes surviennent après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hezbollah d’avoir tenté de l’assassiner lors d’une attaque de drone contre sa résidence.

Après un an d’échanges de tirs à la frontière avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé l’essentiel de ses opérations au Liban, où elle mène depuis le 23 septembre d’intenses frappes contre le mouvement islamiste et une offensive terrestre à partir du 30 septembre. le sud.

Plus de 50 localités ont été bombardées dimanche dans cette région frontalière avec Israël, selon l’agence de presse libanaise ANI, qui a également rapporté que l’armée israélienne y “dynatomisait” les maisons des villages.

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PHOTO HUSSEIN MALLA, PRESSE ASSOCIÉE

La fumée d’un bâtiment détruit qui a été touché par une frappe aérienne israélienne s’élève dans le ciel au-dessus de Dahiyeh, une banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 20 octobre 2024.

Selon l’ANI, le village frontalier de Khiam a été bombardé 14 fois en un quart d’heure. L’armée libanaise, qui ne participe pas au conflit, a annoncé la mort de trois soldats lors d’une frappe israélienne dans le sud.

En visite dans le nord d’Israël, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a assuré que l’armée “détruisait” le Hezbollah “dans tous les villages le long de la frontière”. Israël dit vouloir y neutraliser le mouvement islamiste pour permettre le retour chez eux de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël, déplacés par ses tirs incessants de roquettes.

Par ailleurs, l’ANI a fait état d’une frappe israélienne dimanche soir dans l’est du Liban, contre une filiale d’un groupe financier lié au Hezbollah, dont les bureaux ont également été bombardés dans la banlieue sud de Beyrouth, après des ordres d’évacuation israéliens.

« Grave erreur »

Le Hezbollah a de son côté revendiqué des tirs de roquettes dans le nord d’Israël, visant notamment trois bases militaires près de Haïfa et Safed, ainsi que contre les troupes israéliennes au sud du Liban.

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PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS

Un avion israélien éteint un incendie suite à l’impact d’une roquette près de Rosh Pina, dans le nord d’Israël, le 20 octobre 2024.

Au moins 1.454 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, et à la mi-octobre, l’ONU recensait près de 700.000 personnes déplacées.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, doit rencontrer lundi à Beyrouth les dirigeants libanais, a annoncé son organisation.

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PHOTO YARA NARDI, REUTERS

Les frappes aériennes israéliennes ont causé des dégâts dans le district de Choueifat, à Beyrouth, au Liban, le 20 octobre 2024.

Samedi, M. Netanyahu a accusé le mouvement chiite libanais d’avoir tenté de l’assassiner après une frappe de drone qui a visé, en son absence, sa résidence privée à Césarée, une ville côtière du centre d’Israël.

Le Hezbollah n’a pas revendiqué la responsabilité de la fusillade, mais la mission iranienne auprès de l’ONU a déclaré qu’elle était derrière l’attaque.

Le Hezbollah « a commis une grave erreur », a averti le Premier ministre : « Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l’Axe du Mal : quiconque tente de nuire aux citoyens d’Israël paiera le prix fort. »

Ces accusations amplifient les craintes d’une escalade au Moyen-Orient, alors qu’Israël menace de riposter à une attaque de missile lancée le 1est octobre par l’Iran, son ennemi juré.

“Mourir de faim”

Dans le même temps, l’armée israélienne intensifie son offensive dans la bande de Gaza contre le Hamas, dont elle a tué mercredi le chef Yahya Sinouar.

Elle a annoncé dimanche mener des opérations dans « le nord, le centre et le sud » et avoir « éliminé des dizaines de terroristes ».

La veille, elle avait mené une frappe qui avait fait 73 morts “et un grand nombre de blessés” à Beit Lahia, dans le nord, selon la Défense civile.

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PHOTO ISLAM AHMED, AGENCE -PRESSE

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe aérienne israélienne à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 19 octobre 2024.

Dimanche, des familles ont pleuré leurs proches étendus dans des linceuls blancs à l’hôpital Kamal Adwan, l’un des principaux de la région, où les blessés ont été soignés au sol.

Israël a affirmé avoir ciblé une « cible » du Hamas et assuré que l’appréciation des autorités de Gaza « ne correspondait pas » aux informations en sa possession.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné un « massacre odieux ».

Avant cette frappe, la Défense civile avait fait état de « plus de 400 morts » dans le nord de Gaza depuis le début de l’offensive lancée par l’armée israélienne le 6 octobre dans le secteur de Jabalia, où elle affirme que le Hamas reconstruit ses forces.

Les Palestiniens vivent des « horreurs indescriptibles » dans la région, a dénoncé samedi la cheffe par intérim de l’ONU pour l’aide humanitaire, Joyce Msuya.

“Nous sommes coincés, sans nourriture, sans eau et sans médicaments, et risquons de mourir de faim au milieu des décombres et de la destruction”, a déclaré Ahmad Saleh, un Palestinien de 36 ans, à l’AFP à Beit Lahia.

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, a affirmé qu’il continuerait à se battre malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, dont des otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

Au moins 42.603 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués dans l’offensive de représailles israélienne dans la bande de Gaza, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Cyril Julien et Layal Abou Rahal à Beyrouth, Agence France-Presse

 
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