jeIl était l’ennemi public n°1, et pourtant Israël l’a tué presque par accident. Le chef du Hamas, Yahia Sinwar, a été tué lors d’une opération de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Annoncée jeudi par Israël, sa mort a été confirmée ce vendredi par le mouvement islamiste palestinien.
Pendant de nombreux mois, les autorités israéliennes ont affirmé que Yahia Sinwar se cachait dans l’un des nombreux tunnels de la bande de Gaza. Des rumeurs affirmaient également qu’il aurait fui l’enclave via l’Égypte. “Yahia Sinwar se cachait dans des endroits que nous avions déjà inspectés” mais “nous ne savions pas qu’il était là”, a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne. Mercredi, les militaires du 828e La brigade a repéré « trois terroristes allant de maison en maison » dans le quartier Tel Sultan de Rafah. Les soldats ont tiré sur le groupe, les obligeant à se disperser. “Sinwar s’est précipité seul dans un bâtiment et nos forces ont inspecté la zone avec un drone”, a poursuivi le porte-parole. Selon le média d’État Kan, le bâtiment dans lequel Sinwar s’est réfugié a été touché par un obus de char et deux grenades.
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Une vidéo de ses derniers instants
Avec toute sa force de frappe en communication, l’armée israélienne a diffusé une vidéo qui présenterait les derniers instants de Yahia Sinwar. Filmé par un drone, on voit un homme, dans un appartement vidé, assis sur un canapé. Le visage caché par un keffieh, il tient une sorte de bâton, un long projectile qu’il lance vers l’engin volant après l’avoir regardé longuement et calmement. Il semble avoir une blessure au bras.
Selon la BBC, les soldats ne sont revenus sur les lieux que le lendemain matin et c’est alors qu’ils ont remarqué une ressemblance troublante du corps avec celui de Yahia Sinwar. Sur internet, des images non vérifiées et très violentes montrent un corps, entouré de soldats israéliens. Le crâne brisé, il gît dans les décombres, une montre au poignet, le corps poussiéreux, blessé également à la jambe. Ses dents ressemblent fortement à celles du militant gazaoui.
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Selon Daniel Hagari, le leader du Hamas avait sur lui un pistolet et 40 000 shekels (environ 10 000 euros). Il a souligné qu’aucun otage israélien ne se trouvait à proximité des trois combattants, en référence à ceux kidnappés lors de l’attaque du 7 octobre 2023. Les autorités israéliennes subissent la pression des proches des otages, dont certains ont été tués par les tirs de leur propre armée.
