Harris traverse le Wisconsin, Trump compte sur Musk

Harris traverse le Wisconsin, Trump compte sur Musk
Harris traverse le Wisconsin, Trump compte sur Musk

Kamala Harris à La Crosse, Wisconsin, le 17 octobre 2024.

AFP

Dix-neuf jours pour convaincre: Kamala Harris s’est lancée jeudi dans une tournée marathon dans le Wisconsin, face à un Donald Trump de plus en plus offensif et ardemment soutenu par Elon Musk.

La démocrate, candidate à la Maison Blanche depuis moins de trois mois, a jeté son dévolu sur cet Etat de la région des Grands Lacs, avec une attention particulière aux jeunes électeurs.

La vice-présidente, qui a remplacé au pied levé Joe Biden dans la course, a d’abord participé à un cours d’économie dans une université de Milwaukee, pour détailler son projet de première puissance mondiale – auquel la presse n’a pas eu accès.

Avant d’organiser un meeting de campagne de l’autre côté de l’Etat, au cours duquel le candidat s’est engagé à être un “président pour tous les Américains, quel que soit leur parti politique, l’endroit où ils vivent ou la manière dont ils obtiennent l’information”.

Cou à cou

Kamala Harris, qui multiplie les appels aux républicains modérés, a accordé mercredi sa première interview à Fox News, la chaîne préférée des conservateurs. L’émission a été vue par plus de 7,1 millions de téléspectateurs. Un record pour une interview politique lors de cette campagne, selon la chaîne.

Le candidat démocrate participera jeudi soir à un nouvel événement de campagne dans le Wisconsin, un Etat crucial pour l’élection du 5 novembre.

Connu pour être la « laiterie de l’Amérique », le Wisconsin est en fait l’un des six ou sept États qui devraient décider de l’issue de l’élection présidentielle américaine, organisée au suffrage universel indirect. Kamala Harris et sa rivale républicaine sont actuellement au coude à coude, selon les sondages – à prendre avec des pincettes bien sûr.

L’État de six millions d’habitants revêt une importance particulière pour les démocrates, qui l’ont laissé mort en 2016, offrant les clés de la Maison Blanche à Donald Trump.

« Test cognitif »

L’ancien président ne néglige pas non plus le Wisconsin : c’est là qu’il a été sacré mi-juillet par son parti candidat républicain à l’élection. Cette grande convention en grande pompe a été organisée quelques jours seulement après la première tentative d’assassinat contre lui.

Comme son rival démocrate, le septuagénaire sillonne le pays à trois semaines d’un scrutin aussi indécis que tendu. Il multiplie également les entretiens et les rencontres, ponctués de déclarations d’une rare violence.

Lors d’une réunion publique mardi, il a réitéré certaines de ses attaques les plus virulentes contre les migrants, assurant que les prisons et les asiles psychiatriques « du monde entier » se vidaient à l’intérieur des Etats-Unis.

Cette semaine, Donald Trump a également appelé Kamala Harris à passer un « test cognitif », suggéré à Joe Biden – qu’il dépeint comme un vieil homme en déclin – de réintégrer la course, et s’est livré à des imitations se moquant notamment du président français, Emmanuel Macron, ou l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

La Pennsylvanie, « cruciale »

Dans un podcast diffusé jeudi, le milliardaire, connu pour avoir harcelé les alliés américains durant son mandat, a également assuré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a été envahi par la Russie le 24 février 2022, « n’aurait jamais dû » laisser cette guerre commencer.

En milieu de soirée, Donald Trump participera à un dîner de gala de charité et accordera une nouvelle interview, cette fois à une chaîne de télévision catholique.

Dans sa nouvelle campagne pour la Maison Blanche, l’ancien président compte également sur le soutien d’Elon Musk. L’homme le plus riche de la planète, en plus de financer la campagne du républicain, a organisé jeudi sa première réunion publique avec les électeurs, dans l’État de Pennsylvanie, lui aussi très convoité.

Sur scène devant un immense drapeau américain, le propriétaire de Tesla a expliqué qu’il était là parce que “la Pennsylvanie est cruciale pour l’avenir du monde”. “Je ne saurais trop insister sur le fait que la Pennsylvanie va décider du sort de l’Amérique et, avec le sort de l’Amérique, du sort de la civilisation occidentale”, a-t-il ajouté.

(AFP)

 
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