Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré jeudi qu’Israël combattrait « seul » si nécessaire. Joe Biden a menacé de suspendre certaines livraisons d’armes à Israël si son armée entrait dans Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé ce jeudi 9 mai, au lendemain des menaces américaines sur les livraisons d’armes à son allié historique, que si Israël devait « rester seul », il se battrait « seul », selon un communiqué de son bureau. .
« Si nous devons rester seuls, nous le serons. J’ai déjà dit que si nécessaire, nous nous battrons avec nos ongles », a déclaré Benjamin Netanyahu, après que le président américain Joe Biden a menacé de suspendre certaines livraisons d’armes à Israël si son armée entrait à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza.
« Assez d’armes » pour Rafah
L’armée israélienne “dispose de suffisamment d’armes pour accomplir sa mission à Rafah”, a assuré jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée. Le 2 mai, sur fond de critiques internationales croissantes contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, Benjamin Netanyahu avait déjà affirmé que les Juifs doivent pouvoir « se défendre » car « personne ne (les) protégera ».
Benjamin Netanyahu insiste depuis des mois sur sa détermination à lancer une offensive terrestre de grande ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas, mais où, selon l’ONU, il y en a aussi 1. 4 millions de Palestiniens, dont la grande majorité a été déplacée par sept mois de bombardements et de combats israéliens qui ont laissé le reste de la bande de Gaza en ruines.
« Nous resterons fermes »
Lors d’un discours lors d’une cérémonie jeudi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a semblé répondre implicitement à Joe Biden, réaffirmant également la détermination d’Israël à anéantir le Hamas avec ou sans le soutien américain.
« Je m’adresse aux ennemis d’Israël ainsi qu’à nos meilleurs amis : l’État d’Israël ne peut pas être soumis, pas plus que les forces armées et l’appareil de défense », a-t-il déclaré. « Nous resterons fermes, nous atteindrons nos objectifs : nous frapperons le Hamas, nous frapperons le Hezbollah et nous parviendrons à la sécurité. »
Pour Israël, il faut « conquérir Rafah » pour éliminer le Hamas
Aux côtés du Qatar et de l’Egypte, les États-Unis jouent la médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve destinée à permettre notamment la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes en échange d’otages enlevés par le Hamas. lors de son attaque sanglante dans le sud d’Israël le 7 octobre.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, membre de l’extrême droite et fervent partisan d’une offensive sur Rafah, a assuré qu’Israël “obtiendra une victoire totale dans cette guerre malgré le retrait du président Biden et l’embargo sur les armes”.
L’élimination du Hamas « implique la conquête complète de Rafah et le plus tôt sera le mieux », a-t-il déclaré. L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a déclaré jeudi que la menace de Joe Biden était “difficile à entendre et très décevante”.