La presse marocaine engagée contre les violences de genre

La presse marocaine engagée contre les violences de genre
La presse marocaine engagée contre les violences de genre

Le syndicat marocain des journalistes va créer un comité de 11 membres pour recevoir les plaintes de harcèlement et suivre les cas à travers le pays afin de lutter contre les violences basées sur le genre.

Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a pris un engagement fort en annonçant la création d’un mécanisme interne visant à lutter contre le harcèlement et les violences basées sur le genre au sein du secteur des médias. Cette initiative fait suite à deux ateliers organisés début octobre à Casablanca par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), soulignant l’importance d’une telle démarche.

Selon la FIJ, les discussions ont porté sur la nécessité d’établir des mécanismes concrets pour traiter les plaintes pour harcèlement sexuel au sein des syndicats, ainsi que sur l’importance de la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT). , un instrument essentiel dans la lutte contre les violences basées sur le genre au travail. De plus, ces ateliers ont permis d’identifier des stratégies pour améliorer les conditions de travail des journalistes.

Lors de ces ateliers, des spécialistes tels que Mounia Hajib, experte en droits de l’homme, et Me Meriem Jamal Idrissi, avocat, ont souligné le rôle crucial de la Convention 190 de l’OIT, qui constitue le premier traité international reconnaissant explicitement le droit de tous à un environnement de travail exempt de violence. et le harcèlement, y compris ceux fondés sur le sexe. « Ce traité marque une avancée significative pour garantir un espace professionnel sécurisé », a déclaré M. Idrissi.

En réponse à ces discussions, le SNPM envisage de constituer une commission spécialisée, composée de 11 membres internes du syndicat, tous experts en égalité femmes-hommes et en liberté de la presse, ainsi que des membres du Conseil national fédéral. Ce comité, qui sera présidé par une femme journaliste, assurera une représentation équilibrée entre hommes et femmes. Par ailleurs, cinq experts externes, possédant des compétences en matière de droits humains, de violences basées sur le genre et de psychologie, viendront renforcer l’équipe.

Abdelkebir Khchichine, président du SNPM, a souligné l’importance de cette initiative, tout en insistant sur la nécessité de doter les journalistes d’outils robustes pour défendre leurs droits. Il a également appelé à une plus grande participation des jeunes journalistes dans les syndicats, estimant que ces derniers ont un rôle clé à jouer face aux changements profonds du paysage médiatique.

De son côté, Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, a réitéré le soutien inconditionnel de son organisation aux priorités du SNPM. ” Garantir un environnement de travail sûr, respectueux des droits professionnels et sociaux des journalistes, est crucial pour la pérennité de la profession. », a-t-il déclaré, ajoutant que « le combat pour des conditions de travail décentes est un combat mondial, et les journalistes marocains peuvent compter sur notre soutien indéfectible ».

RT/SF/ac/APA

 
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