Le Garrick Club vote sur une éventuelle ouverture aux femmes

Le Garrick Club vote sur une éventuelle ouverture aux femmes
Le Garrick Club vote sur une éventuelle ouverture aux femmes

L’un des plus anciens clubs privés de Londres vote mardi sur une éventuelle ouverture aux femmes, un sujet qui déchire cette vénérable institution.

Comme d’autres clubs prestigieux, le Garrick Club est réservé aux hommes selon une règle ancienne, régulièrement dénoncée comme archaïque et symbole de l’intimité masculine dans les lieux de pouvoir et d’influence.

L’institution fondée en 1831 compte parmi ses membres de nombreux juges et avocats, des journalistes, des hauts fonctionnaires ainsi que des dirigeants politiques.

Selon une liste révélée en mars dernier par « The Guardian », le roi Charles III et les acteurs Brian Cox (Succession) et Benedict Cumberbatch en feraient par exemple partie.

Sous pression après ces révélations, le chef du Secret Intelligence Service (MI6) Richard Moore et le secrétaire général de Downing Street Simon Case, qui est le plus haut fonctionnaire du pays, ont annoncé qu’ils quittaient le Garrick Club.

La question de l’admission des femmes dans les quelques « gentlemen’s clubs » qui existent encore est devenue de plus en plus pressante ces dernières années.

En 2015, un vote sur le sujet n’a pas obtenu une majorité suffisante. Mais cette fois, « de nombreux membres du Garrick Club, dont Sting, Mark Knopfler et d’autres acteurs et producteurs majeurs, ont écrit au président du club en le menaçant de partir si ses membres ne votent pas en faveur de l’accès des femmes » mardi, John Simpson, » a déclaré sur X l’un des rédacteurs en chef de BBC News, lui-même membre du club.

En 2021, une pétition a reçu le soutien de Cherie Blair, avocate renommée et épouse de l’ancien Premier ministre Tony Blair. Elle raconte comment, en 1976, elle a dû rester dehors pendant que son futur mari était autorisé à entrer. « Il est scandaleux que si peu de progrès aient été réalisés depuis lors », écrit-elle.

A l’époque, les signataires de cette pétition soulignaient que l’interdiction faite aux femmes, alors même que de nombreux juges et avocats appartenaient au club, les privait de possibilités de créer un réseau dans ce cercle d’influence, notamment dans des métiers où elles étaient déjà sous-représentées.

 
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