L’élection présidentielle américaine secouée par trois crises majeures

L’élection présidentielle américaine secouée par trois crises majeures
L’élection présidentielle américaine secouée par trois crises majeures

Une escalade des tensions au Moyen-Orient, un ouragan dévastateur et une grève historique des dockers : à un mois du scrutin, le duel entre Kamala Harris et Donald Trump est bouleversé par trois crises majeures, que les deux camps cherchent à contenir… ou exploiter.

“En ce moment, la nouvelle tombe sur nous comme une pluie de météorites et naturellement l’élection présidentielle s’en trouve profondément affectée”, assure à l’AFP Larry Sabato, politologue à l’université de Virginie.

L’escalade entre Israël et l’Iran s’est ainsi invitée mardi dans la campagne entre les deux candidats, engagés dans un bras de fer extrêmement serré pour l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.

– « Stand de kermesse » –

Le candidat républicain, jusqu’ici particulièrement silencieux sur ce dossier, a publié en milieu de journée un communiqué cinglant, tenant le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris pour responsables de l’éclatement des tensions.

« Vous ne feriez pas confiance à Joe ou à Kamala pour diriger une foire, encore moins pour diriger le monde libre », a réprimandé l’ancien président. Avant de promettre de « rétablir la paix dans le monde » s’il était élu – sans vraiment expliquer comment.

« Le message de Trump est simple, note Larry Sabato. « Il peut tout réparer, souvent en une seule journée !

“En attendant, le parti au pouvoir doit se rendre à l’évidence : des problèmes inextricables ne peuvent pas être résolus aussi simplement”, estime-t-il.

Sur ce dossier, le président et le vice-président démocrate se sont efforcés de montrer qu’ils travaillaient ensemble, cherchant à projeter l’image de Kamala Harris déjà aux commandes.

La Maison Blanche a publié mardi une photographie les montrant ensemble, l’air sérieux, lors d’une réunion avec leurs conseillers à la sécurité nationale.

L’exécutif américain a annoncé que tous deux avaient ensuite suivi en temps réel l’attaque iranienne, et la réponse israélienne appuyée par les forces américaines, depuis la fameuse « Situation Room », cette salle où sont décidées et supervisées les opérations militaires les plus importantes. plus sensible.

Kamala Harris avait alors assuré que son engagement en faveur de la sécurité d’Israël était « inébranlable ».

– « Petits jeux » –

Les États-Unis sont également durement touchés par deux crises intérieures, au premier rang desquelles le passage de l’ouragan Hélène.

Ces inondations dévastatrices et meurtrières ont rapidement pris une tournure politique car la Caroline du Nord et la Géorgie, particulièrement touchées, font partie des sept États qui décideront certainement de l’issue du scrutin.

Donald Trump s’est rendu lundi dans une ville de Géorgie, profitant de l’occasion pour critiquer la mobilisation de l’Etat fédéral face aux ravages.

“Ici, on ne parle pas de politique”, a-t-il alors déclaré, coiffé de sa casquette Make America Great Again, slogan de ses campagnes présidentielles.

Visiblement bouleversé, Joe Biden a accusé son ancien rival de « mentir » sur la réponse de son administration. Au journaliste qui lui demandait s’il regrettait d’avoir passé le week-end dans sa maison de plage du Delaware, le président a répondu : « Arrêtez ces petits jeux. (…) J’étais à 140 km d’ici, j’étais constamment au téléphone pour travailler.»

Il a déclaré qu’il se rendrait en Caroline du Nord mercredi pour évaluer les dégâts.

– « Conséquence directe » –

Le vice-président sera en Géorgie le même jour, pour un voyage également consacré aux conséquences de l’ouragan.

Selon la Maison Blanche, le candidat démocrate suit également « de très près » le début d’une grève dans 36 ports du pays lancée mardi par un très puissant syndicat des dockers – la première depuis près de 50 ans.

Si elle dure, ce débrayage de 45 000 salariés pourrait en effet paralyser la chaîne d’approvisionnement et provoquer une hausse de certains prix – avec des conséquences potentiellement explosives à cinq semaines des élections.

Le coût de la vie est déjà l’une des principales préoccupations des électeurs américains qui, sur ce dossier, font plus confiance à Donald Trump qu’à Kamala Harris, selon les sondages.

“Cette grève est une conséquence directe des actions” de Joe Biden et Kamala Harris, a dénoncé le républicain dans un communiqué, désireux de profiter de cette nouvelle crise.

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