Israël lance une offensive terrestre au sud du Liban

Israël lance une offensive terrestre au sud du Liban
Israël lance une offensive terrestre au sud du Liban

L’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban accompagnée, selon elle, de combats contre le Hezbollah, après une semaine de bombardements intenses qui ont fait des centaines de morts à travers le pays.

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La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), déployée le long de la frontière avec Israël, a toutefois assuré n’avoir détecté aucune incursion israélienne « pour le moment ».

Le Hezbollah a nié que des soldats israéliens aient pénétré au Liban, tandis qu’un responsable de la sécurité israélienne a fait état de « raids localisés d’une échelle très limitée » destinés à « parer aux menaces contre les communautés civiles du nord du Liban ». ‘Israël”.

Après le coup dévastateur porté au mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran, avec la mort de son leader Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne près de Beyrouth, Israël avait prévenu que la guerre n’était pas terminée contre le Hezbollah.

Depuis un an, le mouvement armé multiplie les tirs de roquettes vers le nord d’Israël en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

L’armée israélienne a annoncé avoir lancé lundi soir des opérations terrestres qu’elle qualifie de “limitées, localisées et ciblées”, appuyées par l’aviation et l’artillerie, contre “des cibles et des infrastructures terroristes” du Hezbollah dans le sud du Liban.

« Ces cibles sont situées dans des villages proches de la frontière et constituent une menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d’Israël », a-t-elle déclaré.

Des frappes aériennes ont visé simultanément la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, les environs de Damas en Syrie ainsi que la bande de Gaza, où Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une offensive en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas. sur son terrain.

Appel à évacuer

L’armée israélienne a fait état mardi de « violents combats » dans le sud du Liban et a appelé les habitants de 27 localités à évacuer « immédiatement » leurs maisons et à se diriger vers le nord.

“Il y a des troupes sur le terrain dans le sud du Liban”, a déclaré à l’AFP un responsable militaire israélien interrogé à ce sujet, sans pouvoir confirmer si des combats étaient en cours.

Le Hezbollah a de son côté assuré qu’aucun “affrontement direct” n’avait opposé ses combattants à l’armée israélienne, tandis qu’une Source au sein de l’armée libanaise a indiqué n’avoir observé aucune incursion terrestre.

Le Hezbollah a affirmé avoir ciblé des soldats israéliens avec des tirs d’artillerie et des roquettes à Metula et Avivim, dans le nord d’Israël.

Il a également revendiqué des tirs de roquettes vers la principale base du renseignement militaire israélien, Glilot, près de Tel-Aviv, dans le centre du pays.

Israël a annoncé des restrictions renforcées sur les rassemblements publics, notamment à Jérusalem et à Tel-Aviv, à la veille du Nouvel An juif.

L’armée a également annoncé avoir mené lundi “des frappes de précision sur plusieurs sites de fabrication d’armes et autres infrastructures du Hezbollah” dans la banlieue sud de Beyrouth.

Au sud du Liban, six personnes, dont le fils d’un responsable militaire palestinien, ont été tuées dans une frappe israélienne à l’aube mardi sur le camp de réfugiés palestiniens d’Ain el-Héloué, selon l’agence officielle libanaise. ANI.

En Syrie, des frappes israéliennes ont visé dans la nuit la région de Damas, tuant six personnes dont trois civils, selon une ONG.

Aide d’urgence

Après un an d’échanges de tirs à la frontière, Israël a intensifié ses opérations militaires sur le front nord depuis la mi-septembre, afin d’affaiblir le Hezbollah et permettre le retour de dizaines de milliers d’habitants des régions frontalières déplacés par les tirs incessants de roquettes. .

Au Liban, plus d’un millier de personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé, depuis les explosions des appareils de transmission du Hezbollah les 16 et 17 septembre, attribuées à Israël, et le début des bombardements massifs qui ont visé des bastions du Hezbollah. Hezbollah à partir du 23 septembre.

Le Liban est confronté à « l’une des phases les plus dangereuses de son histoire », a déclaré mardi son Premier ministre, Najib Mikati.

L’ONU a lancé un appel de plus de 400 millions de dollars pour aider les déplacés, au nombre d’un million selon M. Mikati, tandis que le Liban a demandé l’ouverture d’un couloir aérien pour acheminer l’aide humanitaire.

L’ONU a de nouveau mis en garde mardi contre les conséquences d’une “invasion terrestre à grande échelle” par Israël au Liban.

« Démanteler les infrastructures du Hezbollah »

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré mardi qu’il était d’accord avec Israël sur la « nécessité de démanteler l’infrastructure d’attaque du Hezbollah » pour s’assurer qu’il « ne puisse pas mener des attaques comme celles du 7 octobre contre les communautés du nord d’Israël ».

Il a cependant plaidé pour une « résolution diplomatique » pour assurer la sécurité des civils « des deux côtés de la frontière », et a mis en garde l’Iran contre une éventuelle « attaque militaire directe visant Israël ».

Défiant les appels à la désescalade de la communauté internationale face au risque d’extension de la guerre, Israël a promis de combattre ses « ennemis » et de les « éliminer » où qu’ils se trouvent.

Le site américain Axios a toutefois indiqué que, selon des responsables israéliens s’exprimant sous couvert d’anonymat, l’opération terrestre “ne visait pas à occuper le sud du Liban”, d’où Israël s’est retiré en 2000 après 22 ans d’occupation.

L’offensive israélienne se poursuit quant à elle dans la bande de Gaza, même si les frappes ont diminué en intensité.

Mardi, des attentats à la bombe ont tué 12 personnes dans le camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre du territoire palestinien. Sept autres personnes sont mortes dans des frappes contre une école abritant des personnes déplacées près de la ville de Gaza, dans le nord du pays.

 
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