Europe « meurtrière », bouclier anti-missile, intérêts commerciaux… ce qu’il faut retenir du discours de Macron sur l’UE à la Sorbonne

Europe « meurtrière », bouclier anti-missile, intérêts commerciaux… ce qu’il faut retenir du discours de Macron sur l’UE à la Sorbonne
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A un peu plus de deux mois des élections européennes, dans un discours adressé à la Sorbonne ce jeudi 25 avril, Emmanuel Macron a dressé un portrait alamiste d’une Europe qui nécessite un véritable départ d’ici 2030.

Une Europe “mortel”dans “situation d’encerclement”, qui risque d’être « reléguée » face à la concurrence des autres grandes puissances… le portrait dressé par Emmanuel Macron à la Sorbonne ce jeudi 25 avril est loin d’être encourageant. Sur un ton plutôt alarmiste, le Président a appelé à un nouveau départ des Vingt-Sept d’ici 2030.

« Il faut être clair aujourd’hui sur le fait que notre Europe est mortelle, elle peut mourir »a-t-il insisté dans un discours sur l’avenir de l’UE, considéré comme son entrée dans la campagne pour les élections européennes.

Les valeurs démocratiques de l’Europe en danger

“Cela ne dépend que de nos choix mais ces choix doivent être faits maintenant” parce que « au cours de la prochaine décennie, (…) il y a un risque immense d’être affaibli, voire relégué» a-t-il déclaré devant 500 invités, parmi lesquels des ambassadeurs des 26 autres États membres de l’UE, des étudiants, des chercheurs et l’ensemble du gouvernement.

Le président français a parlé d’une Europe “en situation d’encerclement” face aux grandes puissances régionales et a jugé que les valeurs de “Démocratie libérale” Les Européens étaient « de plus en plus critiqué” Et « contesté ».

L’autonomie stratégique menacée

« Le risque est que l’Europe connaisse un déclin et nous commençons déjà à le constater malgré tous nos efforts »a prévenu le chef de l’Etat, plaidant pour un « La puissance européenne »OMS “est respecté”, « assurez votre sécurité » et reprend « son autonomie stratégique ».

Dans un contexte géopolitique plombé par la guerre en Ukraine, il a appelé l’UE à renforcer davantage sa défense au sein de l’OTAN, mentionnant au passage la possibilité pour elle de s’équiper d’un bouclier anti-missile.

Emmanuel Macron a annoncé à ce propos qu’il allait inviter les Européens à construire un « concept stratégique » de « une défense européenne crédible ». Il a également appelé l’Europe à renforcer son industrie de défense et a plaidé en faveur d’un « Prêt européen »un sujet tabou notamment en Allemagne, investir dans l’armement.

Intérêts commerciaux à protéger

Sur le plan commercial, le président français appelle à une « révision » de la politique commerciale européenne « en défendant nos intérêts »face aux pratiques commerciales chinoises et américaines.

“Ça ne peut pas marcher si nous sommes les seuls au monde à respecter les règles du commerce comme ils ont été écrits il y a 15 ans, si les Chinois, les Américains, ne les respectent plus en subventionnant les secteurs critiques », a-t-il déclaré.

Un discours de campagne ?

Un discours largement considéré comme une entrée en campagne par le chef de l’Etat français, alors que son camp glisse à six semaines des élections européennes du 9 juin, pour lesquelles le Rassemblement national (RN, extrême droite) est largement en tête.

L’Elysée a réfuté toute tactique électorale, affirmant que M. Macron visait à « influencer l’agenda » de la prochaine Commission européenne après les élections de juin.

Jordan Bardella organise également une conférence de presse

Selon un sondage Opinionway sur les élections européennes du 9 juin publié vendredi, la liste de la majorité présidentielle, à 19%, était encore loin derrière celle du RN (29%), mais gardait une nette avance sur celle des socialistes ( 12 %). ).

Faisant écho au chef de l’Etat, Jordan Bardella, tête de liste RN pour les élections européennes, tiendra dans l’après-midi une conférence de presse pour présenter son programme et tenter ainsi d’imposer un duel au sommet.

Une légitimité qui se mesurera aux réactions européennes. Et le retour des Français qui estiment à 57% que le président n’a pas eu de « réelle influence » sur l’UE depuis 2017, selon un sondage Elabe publié jeudi.

Dès vendredi, le président prendra également la température lors d’un échange avec des étudiants à Strasbourg, où il signera un nouveau contrat de trois ans pour consolider la stature européenne de la capitale alsacienne.

 
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