Entre antisémitisme et islamophobie, la liberté d’expression vacille sur les campus américains

Entre antisémitisme et islamophobie, la liberté d’expression vacille sur les campus américains
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En 1964, les étudiants de l’Université de Berkeley ont défié les autorités en prenant d’assaut leur campus pour exprimer des idées qui, aux yeux des dirigeants, sentaient le communisme.

Cet épisode a conduit à une impasse sur l’interprétation du premier amendement et la liberté d’expression. Les étudiants ont gagné la bataille, mais les réactions conservatrices ont été vives, ouvrant la voie à la carrière politique de Ronald Reagan.

Depuis plusieurs semaines, les dirigeants de plusieurs universités américaines doivent gérer des manifestations qui se multiplient et s’intensifient.

L’élément déclencheur a été l’attaque terroriste du Hamas en octobre 2023. Une horreur à laquelle Israël continue de répondre.

Les gestes ou propos islamophobes et antisémites se multiplient. Dans ce dernier cas, les statistiques sont effrayantes. On a récemment parlé d’une augmentation de 140 %.

Liberté d’expression lors des rassemblements

Si cette question vous intéressait, vous avez vite remarqué à quel point elle enflammait les manifestants. De nos jours, ce sont les pro-palestiniens qui occupent les campus et leurs diatribes peuvent vous donner des frissons.

La tentation est grande d’agir et/ou d’impliquer la police. C’est ce qu’a récemment fait l’Université de Columbia. Les étudiants ont peut-être dérogé aux règles institutionnelles, mais ont-ils violé les limites de la liberté d’expression ?

Lorsque nous appelons à la destruction d’Israël, ou, plus largement, à la violence, vous pourriez être surpris de voir tout ce que la Cour suprême a autorisé au cours des cinquante dernières années.

À moins que les menaces proférées ne conduisent immédiatement à des actions violentes et illégales, la plupart du temps, les limites du premier amendement ne sont pas violées.

La liberté d’expression étant essentielle à l’accomplissement de la mission des universités, les dirigeants se retrouvent très souvent confrontés à un exercice d’équilibrisme.

Ces derniers mois, deux dirigeants universitaires ont payé le prix fort parce qu’ils donnaient l’impression de favoriser une faction de progressistes éveillés.

En prime, lorsque de généreux donateurs menacent de réduire ou d’arrêter leurs contributions financières, l’étau se resserre rapidement sur les décideurs.

Évitez l’improvisation

Les manifestations actuelles offrent trop souvent un spectacle déchirant et plusieurs gestes ou slogans heurtent mes convictions. Cependant, je crois que nous devons veiller à ce que les droits des manifestants soient protégés.

Comment les dirigeants peuvent-ils résister à la tempête ? S’il va de soi que nous maîtrisons la réglementation et la sécurité, l’anticipation doit être au cœur des préoccupations. On ne peut pas improviser une réaction.

Les élections américaines approchent à grands pas et l’échéance électorale pourrait constituer un facteur accélérateur.

Plus que jamais, les dirigeants universitaires doivent être proactifs et la communication est le facteur clé. Il faut multiplier les rencontres avec les organisateurs tout en s’assurant que la réglementation et le plan d’action soient connus de l’ensemble de la communauté.

 
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