Campus américains | Renouveau des tensions autour des manifestations pro-palestiniennes

(New York) Des tensions électrisent à nouveau les campus américains, et surtout la prestigieuse université new-yorkaise Columbia, entre manifestations propalestiniennes et accusations de montée de l’antisémitisme, quatre mois après les démissions très médiatisées de deux présidentes d’universités.


Publié à 14h37

Mis à jour à 16h25

Ana FERNÁNDEZ, avec Paul NOLP à Washington

Agence France-Presse

Celle de Columbia, Nemat Shafik, a décidé lundi d’effectuer tous les cours en distance ciel et a appelé dans un communiqué à « remettre les choses dans l’ordre », alors que des centaines de personnes se rassemblent sur le campus pour dénoncer la guerre provoqué par Israël à Gaza, territoire palestinien en proie à un désastre humanitaire.

Les tensions ne cessent de s’accentuer depuis jeudi et l’arrestation d’une centaine de personnes lors d’un rassemblement sur le campus.

En réponse à ces arrestations, des étudiants se sont réunis dans des universités à travers le pays. Comme à l’université du Michigan ou encore à Yale, au nord de New York, où des centaines d’entre eux ont agité des drapeaux et des pancartes propalestiniennes.

Ces manifestations rouvrent une plaie dans les universités, scindées en deux : d’un côté, ceux qui dénoncent les manifestations provoquantes, selon eux, une montée de l’antisémitisme, et de l’autre, ceux qui défendent la liberté d’expression.

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PHOTO CAITLIN OCHS, REUTERS

« C’est un sujet très, très sensible. On essaie de faire de notre mieux », a déclaré lors d’une conférence de presse lundi Mike Gerber, le responsable aux affaires juridiques de la police new-yorkaise.

« Aucune forme de violence ne sera tolérée. Les dégâts matériels, quels qu’ils soient. Toute forme de criminalité. Et cela inclut le harcèlement, les menaces […] ou quelque chose comme ça », a-t-il ajouté.

Sur le campus de l’Université de Columbia, des dizaines d’étudiants sont restés sur place, installant des tentes pour éviter d’être expulsés.

Appel à la démission

“Il y a eu un grand débat sur la mobilisation ou non de la police”, a déclaré Nemat Shafik dans un communiqué, les forces de l’ordre ne pouvant intervenir sur le campus, propriété privée, qu’avec son accord.

Sur le campus de l’université de Yale, au moins 47 personnes ont été arrêtées, selon un communiqué de l’université publié lundi.

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PHOTO NED GÉRARD, PRESSE ASSOCIÉE

Manifestation pro-palestinienne à l’Université de Yale

Rayan Amim, un étudiant de 19 ans de l’Emerson College, une université de Boston, a déclaré lundi à l’AFP qu’ils manifestaient “pour condamner sans relâche le génocide en cours des Palestiniens à Gaza et le nettoyage ethnique qui dure depuis plus de 75 ans”. » années “.

Les campus américains sont le théâtre de tensions depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. Des voix s’élèvent pour dénoncer une montée de l’antisémitisme.

Les républicains se sont emparés du sujet et après une audition houleuse au Congrès, la présidente de l’université de Pennsylvanie Elizabeth Magill et son homologue de Harvard Claudine Gay ont démissionné, respectivement en décembre et janvier.

Celle de Colombie a été entendue mercredi au Congrès sur le même sujet. Devant des élus américains, elle a assuré que « l’antisémitisme (n’a) rien à voir sur notre campus ».

Lundi, le président américain Joe Biden a condamné les « manifestations antisémites » tout en dénonçant « ceux qui ne comprennent pas ce que vivent les Palestiniens ».

Mais les dix élus républicains de New York à la Chambre des représentants ont appelé à la démission du président de Colombie, arguant dans une lettre que « l’anarchie s’est emparée du campus ».

 
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