Pourquoi Deschamps n'aligne-t-il pas la « meilleure » équipe française ?

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Que ce soit contre l'Italie vendredi ou contre la Belgique lundi, le sélectionneur des Bleus fera tourner son effectif. Une décision mûrement réfléchie.

S'il a fait une pause durant l'été après l'Euro et la demi-finale perdue contre l'Espagne (1-0), Didier Deschamps a aussi consulté, débriefé et pris la mesure des progrès des Bleus lors des discussions avec son staff. Et sur ce qu'il a vu en Allemagne, mais aussi lors de la préparation à Clairefontaine, il a tiré des conclusions rapides. À l'image de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, certains de ses joueurs n'ont pas eu l'endurance nécessaire pour faire plus et emmener la sélection au-delà du dernier carré de la compétition. Un constat amer, mais factuel.

Dans son esprit, une décision mûrit. Il doit ouvrir son groupe, faire des tests et gérer les niveaux de forme en vue d'un calendrier 2024-2025 dantesque (Plus de matches de Ligue des champions, Coupe du monde des clubs l'été prochain). Il en parle à son adjoint Guy Stéphan, au président de la FFF Philippe Diallo et acte son futur mode de fonctionnement devant le Comex. Pour la rentrée de septembre, mais aussi les rencontres d'octobre et novembre, liées à la Ligue des nations, il va « réoxygéner » son groupe en vue du Mondial 2026, dont les qualifications débuteront entre mars et septembre 2025 (cela dépend de la progression des Bleus en Ligue des nations).

Après les paroles, place aux actes. Benjamin Pavard (28 ans, 54 sélections) et Kingsley Coman (28 ans, 57 sélections) sont écartés. Des recrues sont convoquées (Olise, Koné, Badé). Des forfaits ou absences sont constatés (Tchouaméni, Rabiot, Camavinga, Fofana, Mendy…).

Didier Deschamps
Christian Hartmann / REUTERS

Deschamps fait des qualifications pour la Coupe du monde 2026 sa priorité

Contre l’Italie, il avait prévu de mettre Antoine Griezmann sur le banc avant de changer ses plans en raison de la fièvre de Randal Kolo Muani. Pourtant, le onze dévoilé est un mélange de titulaires et de remplaçants (Maignan – Clauss, Konaté, Saliba, Hernandez – Kanté, Fofana – Olise, Griezmann, Barcola – Mbappé). Hormis 20 premières minutes cohérentes, la claque fait mal (1-3). Les Bleus n’y sont pas. Point fort de l’Euro, la défense prend l’eau. L’édifice bleu se fissure. La faillite est totale. Deschamps, qui donne l’impression de plaire à l’opinion avec un 4-2-3-1 offensif et s’écarte de ses principes de base solide, assume.

«Je vous ai clairement annoncé la voie que j'ai tracéea-t-il déclaré dimanche soir au Groupama Stadium. Je crois que les six matches doivent servir à intégrer de nouveaux joueurs et à répartir le temps de jeu. La difficulté est accrue en jouant l’Italie et la Belgique. Nous avons encaissé trois buts, nous avons eu des problèmes défensifs lors du premier match. En mettant les quatre défenseurs qui ont joué à l’Euro, cela aurait apporté plus de sécurité mais comme j’ai dû le faire avant le Mondial, si c’est pour prendre les joueurs et qu’ils entrent 5-10 minutes… Ce sont des étapes à franchir. Si le calendrier avait été différent et que nous avions dû jouer des qualifications, le parcours aurait été différent. Je prends ce parcours, je l’ai choisi, car je crois qu’il faut passer par là. Je l’accepte.

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Bis repetita lundi soir face à la Belgique à Décines. Le public rhodanien ne verra pas la « meilleure équipe de France » pour la deuxième journée de Ligue des Nations. Thuram, Dembélé, Upamecano et Koundé seront titulaires, la rotation se poursuivra et des joueurs clés seront laissés sur le banc. Au frigo. L’idée est claire pour Deschamps. » Je sais très bien qu'en ne mettant pas l'équipe qui pourrait avoir le statut de titulaire cela nuit à la performance collective. “, répétait-il vendredi soir dans les couloirs du Parc des Princes.

Mais le patron des Bleus, sous contrat jusqu'en 2026, veut voir les gens. Donner du temps de jeu. Obtenir des informations sur certains éléments avant de recentrer les choses au moment des éliminatoires du Mondial. Son seul objectif. Quitte à mettre les résultats au second plan. Un pari risqué. Mais un pari sur l'avenir.

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