L'équipe de France de cécifoot remporte la première médaille d'or de son histoire – Libération

L'équipe de France de cécifoot remporte la première médaille d'or de son histoire – Libération
L'équipe
      de
      France
      de
      cécifoot
      remporte
      la
      première
      médaille
      d'or
      de
      son
      histoire
      –
      Libération

Ce samedi 7 septembre, les Bleus se sont imposés aux tirs au but face à l'Argentine au pied de la Tour Eiffel. Ils offrent la 19e médaille d'or à la délégation française.

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement our Libélympique newsletter tous les matins pendant les Jeux Paralympiques.

On nous l'a vendu comme un match entre David et Goliath. Dans le rôle de David, eux, les joueurs de l'équipe de France de cécifoot, outsiders de cette finale des Jeux paralympiques comme ils le sont depuis le début de la compétition. Et dans celui de Goliath, l'Argentine et son groupe professionnel, quatre fois sur le podium des Jeux en cinq éditions, championne du monde en titre et vainceuse du grand Brésil en demi-finale. Ça, c'est pour le papier. Et puis, il y a la réalité du terrain. Ce samedi soir, sous la tour Eiffel, on n'a vu ni David ni Goliath, mais un match serré entre deux équipes de niveau similaire. Et au final, c'est l'équipe de France qui s'est imposée aux tirs au but (3-2).

Avant de prendre place dans les tribunes, bien sûr, avec du football au menu et France-Argentine, on avait imaginé un match rude, âpre, tendu. Et spectaculaire aussi. S'il y a eu de la tension au coup d'envoi, les mauvais gestes et les ruses sont restées dans les vestiaires. Le speaker, lui, a veillé à ce que l'esprit paralympique soit également de mise dans les tribunes. Aux spectateurs chauvins tentés de siffler une intervention un peu trop emphatique ou un coup de sifflet partant en direction du ciel bleu et blanc, l'homme au micro a lâché : « Non, non, non. Ici on n’est pas contre, on est pour. On encourage la France, on est fair-play jusqu’à la fin du match. »

Le retour de Maradona

Pour le spectacle, il a fallu attendre une dizaine de minutes de jeu. Puis, ça a explosé deux fois. D'abord, c'est Frédéric Villeroux qui a allumé la mèche. Le capitaine des Bleus a offert une course à la Maradona, depuis sa surface de réparation jusqu'au but adverse. Un crochet à droite, puis à gauche, pour éliminer les défenseurs, une frappe du gauche déséquilibrée et à ras de terre, et l'équipe française menait 1-0. Les Argentins, ultra sereins défensivement, n'avaient plus encaissé de but depuis le début du tournoi, tant c'était impressionnant. Le deuxième pétard est arrivé sept secondes plus tard. L'Argentine a commencé à la grande louche – une tactique dont ils ont usé et abusé tout au long du match. Le ballon a traîné devant Alessandro Bartolomucci, le gardien des Bleus. Un pied argentin est passé et nous voilà de retour à la case départ (1-1).

La suite est plus déséquilibrée. Les hommes de Toussaint Akpweh passent plus de temps derrière que devant, résistant aux assauts répétés des Argentins. Impérial sur sa ligne comme il l'est depuis le début de la compétition, Alessandro Bartolomucci sauve son équipe plus d'une fois. Le match se joue aux tirs aux buts. Une finale entre la France et l'Argentine qui se joue aux tirs aux buts, comme une impression de déjà-vu.

Un petit bout de Tour Eiffel autour du cou

A ce stade, nous avions quelques données pour une équation à une inconnue : celle du vainqueur final. D’un côté, comme nous l’avons déjà dit, les Bleus disposent d’un excellent gardien, qui a joué jusqu’en nationale 3 (cinquième division) avec les valides – plutôt utile. De l’autre, l’Argentine est solide dans l’exercice : elle s’est déjà imposée aux tirs au but face au Brésil. Elle avait d’ailleurs battu l’équipe de France aux tirs au but en juin lors du Grand Prix de Schiltigheim.

Plein centre, petit filet droit, barre entrante, les quatre premiers tireurs plantent tous. Le troisième Argentin s'allume à droite, droit dans les mains de Bartolomucci qui avait tout anticipé. Puis, c'est Villeroux, 41 ans, celui qui a tant porté ces Bleus depuis le début du tournoi qui surgit à six mètres. Dans un silence de mort, il fait deux petits pas d'élan. Et frappe de l'intérieur du pied avec finesse, au ras du sol, le long du poteau gauche. Le gardien argentin est trop court, le stade explose, les tribunes tremblent : les Bleus sont champions olympiques au pied de la tour Eiffel. Cela faisait toute une semaine que la grande dame les regardait de haut. Ce samedi soir, ils sont repartis avec un morceau de la tour dorée autour du cou.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La France bat l'Argentine aux tirs au but et remporte la médaille d'or lors d'une finale historique
NEXT Jalibert déjà dans le rythme, la défense parisienne aux abois… les tops et les flops