Festival
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En marge du festival vénitien, plusieurs cinéastes présentent des œuvres militantes et galvanisantes, du film de genre pré-apocalyptique d’Aude Léa Rapin à l’odyssée organique de Massimo D’Anolfi et Martina Parenti, en passant par l’impressionnant documentaire d’Hind Meddeb au Soudan.
Sous une chaleur brutale, la Mostra de Venise poursuit son cours effréné, pompiers en alerte en cas de malaise, mini ventilateurs personnels tirés par les agents de sécurité et photographes du tapis rouge fondant lentement sous le zénith furieux. Dans cette ambiance pré-apocalyptique, entre Spritz renversé sur l’asphalte brûlant et Bertrand Bonello lisant un livre dans un coin ombragé, une course s’organise de salle en salle à la recherche d’une pépite que les géants américains de la compétition ont injustement cachée.
Il est temps de faire un tour à l’ombre des sections parallèles. En ouverture de la Semaine de la Critique, nous avons découvert le deuxième film d’Aude Léa Rapin, Planète B, qui retrousse ses manches et relève l’un des défis actuels du cinéma français : faire un bon film de genre. Planète B recueille toutes les angoisses qui traînent dans l’air et dans nos têtes (en 2039, une loi de « sécurité totale » a été votée, la démocratie est en lambeaux, un mur anti-migrants est en construction en Méditerranée et la chasse anti-écologiste bat son plein, appuyée par des innovations technologiques liberticides) pour construire une fiction ambitieuse qui joue sur deux tableaux : d’un côté, une bande d’activistes pour le climat se retrouve