L’Iran et Israël semblent s’éloigner de l’escalade

(Téhéran) L’Iran et Israël semblaient s’éloigner samedi d’une escalade après une attaque de représailles attribuée à Israël, dont Téhéran a minimisé l’ampleur, et une semaine de tensions au plus haut au Moyen-Orient depuis le début de la guerre en Gaza.


Publié à 7h27

Mis à jour à 16h06

Engagé dans un bras de fer avec l’Iran, son ennemi juré, et en pleine offensive contre le Hamas, allié de Téhéran, dans le territoire palestinien, Israël a reçu samedi un nouveau soutien des États-Unis, où la Chambre des représentants a approuvé un investissement militaire de plusieurs milliards de dollars. aide.

Ce vote « défend la civilisation occidentale », a répondu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. “Merci à nos amis, merci à l’Amérique !” », a-t-il écrit sur X, malgré des tensions avec son allié nées des inquiétudes américaines sur le sort des civils dans la bande de Gaza.

Le vote américain envoie “un message fort à nos ennemis”, s’est félicité son chef de la diplomatie, Israel Katz.

Le président américain Joe Biden a salué une « aide cruciale », au « rendez-vous de l’histoire ». Mais pour la Russie, cette aide allouée à Israël, comme à l’Ukraine et à Taïwan, « va exacerber les crises mondiales ».

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PHOTO YUKI IWAMURA, PRESSE ASSOCIÉE

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian s’est exprimé lors d’une réunion du Conseil de sécurité au siège des Nations Unies le 18 avril.

L’armée israélienne a quant à elle mené des dizaines de frappes sur la bande de Gaza assiégée, dont l’une, selon la Défense civile, a tué neuf membres d’une même famille, dont des enfants, à Rafah, dans le sud du territoire.

Les tensions se sont fortement accrues au Moyen-Orient le 13 avril, lorsque l’Iran a mené une attaque sans précédent contre Israël, son ennemi depuis la révolution iranienne de 1979, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l’aide des États-Unis et de plusieurs autres alliés. des pays.

Israël a promis de riposter tandis que l’Iran a déclaré avoir agi en « légitime défense » après l’attaque meurtrière, attribuée à Israël, qui a détruit son consulat à Damas le 1euh avril.

Une région « en feu »

Vendredi, les médias officiels iraniens ont rapporté que des détonations avaient été entendues à l’aube près d’une base militaire dans le centre de l’Iran. Selon les médias américains citant des responsables américains, il s’agissait d’une opération israélienne en réponse à l’attaque iranienne.

Un haut responsable du Congrès américain a confirmé à l’AFP une attaque israélienne en Iran. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a fait aucun commentaire.

Dans un entretien à la chaîne américaine NBC, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a toutefois relativisé l’attaque menée dans la région d’Ispahan samedi.

« Ce qui s’est passé hier soir n’était pas une attaque. Il s’agissait de deux ou trois drones quadricoptères, comme ceux avec lesquels les enfants jouent en Iran », a-t-il plaisanté.

Selon Washington Postcitant un responsable israélien, l’attaque visait à montrer à l’Iran qu’Israël avait la capacité de frapper à l’intérieur de son territoire.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a souligné après cet attentat que l’« objectif » de son pays et des autres membres du G7, réunis en Italie, était la « désescalade ».

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PHOTO MAHER AL MOUNES, AGENCE FRANCE-PRESSE

Une attaque israélienne a détruit le consulat iranien à Damas, en Syrie, le 1euh avril.

Pour le politologue iranien Hamid Gholamzadeh, il s’agit d’un incident « très insignifiant », mais qui doit être replacé dans le contexte de « la lutte pour l’équilibre des pouvoirs » entre l’Iran et Israël.

« La région est en feu et une guerre totale peut être déclenchée à tout moment, et de telles actions la rendent plus imminente », a-t-il prévenu.

« Une nuit très dure »

Cette dernière poussée de fièvre survient au moment où la guerre ne s’arrête pas dans la bande de Gaza, où l’ONU craint une famine généralisée.

Selon le porte-parole de la Défense civile à Rafah, Mahmoud Bassal, l’armée a frappé samedi plusieurs endroits de la ville. “C’était une nuit très difficile”, a-t-il déclaré.

Cette ville, où vivent environ un million et demi de Palestiniens selon l’ONU, vit sous la menace d’une offensive terrestre qu’Israël a promis de lancer pour vaincre le Hamas.

Samedi, l’armée a indiqué avoir frappé des “cibles terroristes”, dont une “base de lancement à Beit Hanoun”, au nord de Gaza, après avoir intercepté un missile qui visait la ville de Sderot, dans le sud d’Israël.

La guerre a également provoqué une flambée de violence en Cisjordanie occupée, où le Croissant-Rouge palestinien a annoncé samedi que 14 personnes avaient été tuées lors d’un raid israélien sur le camp de Nour-Shams, près de la ville de Tulkarem.

Dans ce contexte régional très tendu, une explosion nocturne sur une base militaire en Irak a fait un mort et huit blessés, selon les autorités. Le commandement américain au Moyen-Orient a rapidement annoncé que les États-Unis n’avaient « pas mené de frappes aériennes en Irak ». »

Appel à « l’unité » palestinienne

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent lancée le 7 octobre contre Israël par des commandos du Hamas qui a fait 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. .

Plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de l’attaque et 129 d’entre elles sont détenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 34 049 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui considère le Hamas comme un mouvement de « libération », a reçu samedi son chef, Ismaïl Haniyeh. Il a appelé les Palestiniens à « l’unité » afin d’apporter « la réponse la plus forte à Israël ».

Cette visite intervient au moment où le Qatar, qui piétine dans les négociations d’une trêve, affirme vouloir « réévaluer » son rôle de médiateur. La Turquie, qui entretient des relations avec Israël et le Hamas, pourrait en profiter pour tenter de reprendre la médiation.

 
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