Les États-Unis bloquent l’adhésion des Palestiniens à l’ONU

Les États-Unis bloquent l’adhésion des Palestiniens à l’ONU
Descriptive text here

Les États-Unis bloquent l’adhésion des Palestiniens à l’ONU

Publié aujourd’hui à 00h13

Les Etats-Unis ont mis fin jeudi au minuscule espoir des Palestiniens d’une adhésion à part entière à l’ONU, en opposant sans surprise au Conseil de sécurité une demande fustigeée par leur allié israélien, en pleine guerre à Gaza.

Depuis plusieurs semaines, les Palestiniens, qui bénéficient depuis 2012 du statut inférieur d’« État non membre observateur », ainsi que les pays arabes implorent le Conseil d’accepter qu’un « État palestinien » déjà reconnu par la majorité des capitales prenne le relais. sa place « légitime » au sein des Nations Unies.

« Accorder à la Palestine une adhésion à part entière aux Nations Unies atténuerait une partie de l’injustice historique subie par des générations de Palestiniens », a soutenu Ziad Abu Amr, haut responsable de l’Autorité palestinienne, devant le Conseil jeudi.

Abstention de la Suisse

Mais en vain. Les Etats-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n’ont pas hésité à user de leur droit de veto dont ils usent régulièrement pour protéger leur allié israélien.

Le projet de résolution présenté par l’Algérie qui « recommande à l’Assemblée générale que l’État de Palestine soit admis comme membre des Nations Unies », a recueilli 12 voix pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).

« Ne pas agir serait une erreur grave et impardonnable. Ne pas se réveiller aujourd’hui permettrait la continuation de l’injustice et de l’impunité, une honte éternelle », a déclaré l’ambassadeur d’Algérie Amar Bendjama juste avant le vote.

Position inchangée depuis 2011

Mais l’admission d’un État à l’ONU doit recevoir une recommandation positive du Conseil (au moins 9 voix sur 15 favorables, sans veto d’un membre permanent), puis être approuvée par l’Assemblée générale, à la majorité des deux tiers.

Les États-Unis ont répété à plusieurs reprises ces dernières semaines que leur position « n’avait pas changé » depuis 2011, lorsque la demande d’adhésion présentée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait échoué face à l’opposition américaine, avant même d’atteindre le stade du Conseil.

Ils estiment que l’ONU n’est pas le lieu idéal pour la reconnaissance d’un État palestinien, qui devrait selon eux être le résultat d’un accord entre Israël et les Palestiniens. Ils soulignent également que la législation américaine les obligerait à réduire leur financement de l’ONU en cas d’adhésion palestinienne en dehors d’un tel accord bilatéral.

Le Moyen-Orient « au bord du gouffre »

L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a immédiatement fustigé jeudi ce veto américain, y voyant une « agression flagrante » qui pousse le Moyen-Orient « au bord du gouffre ».

“Cette politique agressive des États-Unis envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une atteinte flagrante au droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (…) qui pousse encore davantage la région au bord du gouffre”, Le bureau de Mahmoud Abbas a déclaré dans un communiqué.

Ce veto “révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d’un côté, soutenir la solution à deux Etats, mais de l’autre empêche la mise en œuvre de cette solution” à l’ONU, ont ajouté les services de Mahmoud Abbas remerciant les Etats. qui a voté en faveur de l’adhésion à part entière des Palestiniens à l’ONU.

“Quelle blague!”

Les Israéliens ont également dénoncé avec virulence l’initiative palestinienne, critiquant le simple fait que le Conseil examine la demande palestinienne que leur ambassadeur à l’ONU Gilad Erdan a jugé « immorale ».

“Un Etat pacifique, quelle blague !”, a-t-il lancé, en référence à la Charte de l’ONU qui stipule que l’une des conditions d’adhésion est d’être un Etat “pacifique”.

Le gouvernement israélien s’oppose à la solution à deux États, soutenue par une grande majorité de la communauté internationale, y compris les États-Unis. Et la majorité des 193 États membres de l’ONU (137 selon le décompte de l’Autorité palestinienne) reconnaissent unilatéralement un État palestinien.

AFP

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Emmanuel Macron évoque une nouvelle fois la possibilité d’envoyer des troupes, si l’armée russe venait à « percer les lignes de front »
NEXT Akinwumi Adesina s’exprime au Forum économique mondial de Riyad