Les États-Unis rétablissent les sanctions pétrolières contre le Venezuela

Les États-Unis rétablissent les sanctions pétrolières contre le Venezuela
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Cette photo diffusée par la présidence vénézuélienne montre le président Nicolas Maduro lors d’un sommet virtuel de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), à Caracas, le 16 avril 2024. MARCELO GARCIA / AFP

La menace brandie par Washington est devenue réalité. Les États-Unis ont annoncé mercredi 17 avril qu’ils réimposeraient des sanctions contre les secteurs pétroliers et gaziers vénézuéliens. L’administration du président Joe Biden revient ainsi sur l’allègement des sanctions annoncé dans la foulée d’un accord conclu en octobre 2023 à la Barbade entre les représentants du président Maduro et ceux de l’opposition sur la tenue, lors du 1euh semestre, d’une élection présidentielle libre et équitable.

Tout en saluant le calendrier électoral prévoyant le vote du 28 juillet avec la présence d’observateurs internationaux, Washington a condamné l’inéligibilité de la candidate de l’opposition Maria Corina Machado, favorite dans les sondages, et la non-inscription de sa remplaçante désignée, Corina Yoris. L’opposition a inscrit un candidat « provisoire »Edmundo Gonzalez Urrutia, ancien ambassadeur, avec l’intention de changer avant le vote.

« Nous sommes préoccupés par le fait que M. Maduro et ses représentants ont empêché l’opposition démocratique d’enregistrer le candidat de leur choix, ont harcelé et intimidé des opposants politiques et ont injustement détenu de nombreux acteurs politiques et membres de la société civile. »a déclaré le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, dans un communiqué. « Nous appelons une fois de plus Maduro à permettre à tous les candidats et partis de participer au processus électoral et à libérer tous les prisonniers politiques »a également déclaré M. Miller.

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Jusqu’au 31 mai pour respecter les sanctions

La licence générale dite « GL44 », qui autorisait pendant six mois les transactions liées au secteur pétrolier et gazier vénézuélien, expire jeudi et ne sera pas renouvelée, ont confirmé les autorités américaines. Les entreprises auront jusqu’au 31 mai pour se conformer à ces sanctions, ont-ils précisé.

«C’est la conséquence de l’incapacité du régime Maduro à remplir sa part de l’accord. Le régime a violé tous les éléments de l’accord de la Barbade et a même déclenché une vague de répression brutale. »a réagi à l’Agence France-Presse, Mmoi Machado, dont les sept membres de l’équipe de campagne ont été arrêtés ces dernières semaines et six autres se sont réfugiés à l’ambassade d’Argentine.

À ce jour, il y a 269 “prisonniers politiques” au Venezuela, selon l’ONG Foro Penal.

« Il ne s’agit certainement pas d’élections libres et équitables, comme nous le réclamons. J’espère (…) que le régime comprendra qu’il vaut mieux que toutes les parties, y compris Nicolas Maduro, acceptent les termes de l’accord de la Barbade »ajouté Mmoi Machado.

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«Nous continuons à grandir»

Sanctions américaines ou pas, l’industrie pétrolière du pays ne va pas s’arrêter, a assuré mercredi aux journalistes Pedro Tellechea, ministre vénézuélien du pétrole et président du géant public Petroleos de Venezuela (PDVSA), avant même l’annonce de Washington. « On continue d’avancer, on continue de grandirdit M. Tellechea. [Les sanctions] n’ont aucun effet sur l’économie, la stabilité est maximale.

Les États-Unis ont annoncé fin janvier leur intention de réactiver ces sanctions contre le Venezuela, qui avaient alors réagi en parlant de « chantage grossier et injustifié ». Washington a déjà réimposé des sanctions à l’entreprise publique Minerven, qui exploite des mines d’or.

Le président Nicolas Maduro brigue un troisième mandat de six ans, les sanctions sur le pétrole et le gaz imposées depuis 2019 visant à l’évincer du pouvoir après sa réélection contestée en 2018.

Une délégation de l’Union européenne est arrivée dimanche à Caracas pour commencer son travail d’observation en vue de l’élection présidentielle du 28 juillet. Une mission du Centre Carter, basé aux Etats-Unis, est prévue la semaine prochaine, et un panel d’experts des Nations Unies devrait faire le déplacement avant fin avril.

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Le Monde avec l’AFP

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