Reconnaître un État palestinien serait « un coup de tonnerre diplomatique venu de nulle part »

Reconnaître un État palestinien serait « un coup de tonnerre diplomatique venu de nulle part »
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Quels éléments militent en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien au niveau de l’Union européenne ?

Il existe plusieurs arguments favorables. Tout d’abord, de nombreux pays de l’Union européenne et d’autres États du monde soutiennent la solution à deux États, qui rend la reconnaissance de la Palestine cohérente, comme l’a déjà été Israël depuis sa création. La reconnaissance par l’UE d’un État palestinien pourrait en outre renforcer la crédibilité de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) au Moyen-Orient et potentiellement limiter les ambitions maximalistes du Hamas, qui cherche à détruire Israël et à établir un État islamique. Cela constituerait enfin une marque de confiance des pays européens dans l’ANP quant à sa capacité à fonctionner en tant qu’État. Cela enverrait également un message à Benjamin Netanyahu indiquant que les pays européens ne sont pas d’accord avec les objectifs annexionnistes du gouvernement concernant les colonies dans les territoires palestiniens.

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Plusieurs pays militent activement pour la reconnaissance d’un État palestinien, comme l’Espagne, la Norvège et l’Irlande. Pourquoi maintenant ?

De nombreux pays européens comptent des communautés arabo-musulmanes très sensibles au sort des Palestiniens de la bande de Gaza et aux attaques israéliennes. L’année 2024 est une année de super-élections et les partis politiques et les gouvernements souhaitent adopter une position plus ouverte à l’égard de la Palestine. De plus, comme mentionné ci-dessus, reconnaître un État palestinien signifierait que les pays européens ne sont pas d’accord avec les objectifs annexionnistes d’Israël, ce qui est le cas pour beaucoup d’entre eux. Si les 27 États de l’Union européenne unissent leurs forces sur le sujet, Benjamin Netanyahu aura plus de mal à poursuivre malgré tout sa politique expansionniste. Il s’agit cependant d’une question délicate car l’UE entretient des relations cohérentes avec Israël, et les pays membres pourraient craindre que la reconnaissance de l’une d’elles ne les mette en désaccord avec Israël. L’autre. Les accords d’Oslo de 1993 entre Israéliens et Palestiniens, auxquels nous faisons régulièrement référence, ne prévoyaient pas la reconnaissance d’un État palestinien. L’idée qui prévaut aujourd’hui dans de nombreux États occidentaux est de reconnaître l’État palestinien et de privilégier les négociations bilatérales entre Israël et la Palestine plutôt que d’attendre le résultat de cette négociation.

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Quelles seraient les conséquences directes d’une reconnaissance par les Nations Unies sur la géopolitique du Moyen-Orient ?

Même si cela semble peu probable, ce serait un coup de tonnerre diplomatique venu de nulle part. Il n’y aurait plus d’obstacles à l’Autorité palestinienne, déjà reconnue comme État membre de l’UNESCO. De son côté, Israël se sentirait totalement isolé sur la scène internationale, mais Tel-Aviv a l’habitude de tourner le dos à la communauté internationale. Cela n’impacterait donc pas sa position concernant la bande de Gaza, car l’obsession de l’État hébreu est sa sécurité, et celle-ci a été violée lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu souhaite l’élimination stricte du Hamas et ne se détournera pas de il.

 
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