Guerre en Ukraine : Ursula Von der Leyen propose d’utiliser les bénéfices des avoirs russes gelés pour armer l’Ukraine
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a proposé d’utiliser les bénéfices provenant des avoirs russes gelés pour armer l’Ukraine.
Publié le 28/02/2024 à 18h20
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé mercredi d’utiliser les bénéfices des avoirs russes gelés pour financer des équipements militaires pour l’Ukraine.
“Il est temps de commencer à discuter de l’utilisation des bénéfices exceptionnels provenant des avoirs russes gelés pour acheter conjointement du matériel militaire pour l’Ukraine”, a déclaré von der Leyen dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.
La manière d’utiliser les avoirs de l’État russe qui ont été gelés après que la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine il y a deux ans fait l’objet d’intenses discussions, soulevant d’épineuses questions juridiques.
L’option de confisquer ces fonds suscite de fortes réticences au sein des 27, mais l’UE travaille sur les moyens d’utiliser les revenus générés par ces fonds.
“Avec ou sans le soutien de nos partenaires, nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner”, a insisté le président de la Commission européenne, en référence à un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche, de nature à remettre en cause l’engagement américain en Europe. .
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Plus largement, elle a insisté sur le nécessaire renforcement de la souveraineté européenne qui consiste à « prendre nous-mêmes la responsabilité de ce qui est vital, voire existentiel, pour nous ». « La menace de guerre n’est peut-être pas imminente, mais elle n’est pas impossible », a-t-elle souligné. « Les risques ne doivent pas être exagérés mais nous devons nous y préparer. »
Investir dans la base industrielle
“L’Europe doit prendre en charge sa propre sécurité, qui ne peut pas dépendre des résultats des élections chez nos alliés tous les quatre ans”, a également déclaré le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, qui doit présenter mardi un programme pour renforcer la défense européenne. industrie.
Le plan comprendra des mécanismes visant à mieux coordonner le secteur au niveau européen et à investir conjointement dans la base industrielle qui doit prendre de l’ampleur face à la menace russe.
« Nous devons changer de paradigme et passer en mode économie de guerre. Cela signifie aussi que les industriels européens de la défense doivent prendre davantage de risques » pour augmenter leurs moyens de production, « et nous les accompagnerons pour leur donner plus de visibilité », a expliqué Thierry Breton.
Doté pour l’instant de seulement 1,5 milliard d’euros, le plan destiné à l’industrie de défense reste largement sous-financé, en raison du manque de volonté de nombreux États membres, dont l’Allemagne, d’y mettre davantage d’argent. commun.
Thierry Breton a estimé en janvier qu’il faudrait créer un fonds de 100 milliards d’euros pour augmenter les capacités de production d’armes dans l’Union européenne afin de soutenir l’Ukraine contre la Russie. Une proposition présentée comme « une ambition » pour la prochaine Commission, après les élections européennes de juin.
