Né à Bogota en Colombie, Juan Mercan arrive aux Etats-Unis à l’âge de 6 ans. Il étudiera le commerce avant de quitter l’école pour se mettre au travail. Quelques années plus tard, il retourne à l’université où il obtient son diplôme en droit.
Il a débuté sa carrière juridique en 1994 en tant que procureur adjoint à la division de première instance du bureau du procureur du district de Manhattan. Il est ensuite devenu membre du bureau du procureur général de l’État. En 2006, Juan Merchan a été nommé au tribunal de la famille du Bronx par le maire de New York Michael Bloomberg (républicain, NDLR). Trois ans plus tard, il est nommé à la Cour des réclamations de l’État de New York par David Paterson (démocrate, NDLR). Parallèlement, il devient juge par intérim à la Cour suprême de New York.
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Aujourd’hui âgé d’une soixantaine d’années, le juge Juan Merchan est reconnu pour son expertise. L’avocat Nicholas Gravante avait déjà comparu devant lui pour défendre Allen Weisselberg, qui était directeur financier de la Trump Organization et a été condamné à 5 mois de prison. “Le juge Merchan a été efficace, pratique et a écouté attentivement ce que j’avais à dire.», déclare l’avocat. “Il était toujours très bien préparé, accessible et […] un homme de parole. Il nous a traité, mes collègues et moi, avec le plus grand respect, tant au tribunal qu’à huis clos.“, il ajoute. Les observateurs le décrivent ainsi : «dur” mais “juste».
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump et le juge Merchan seront réunis devant un tribunal puisque ce dernier a déjà présidé le procès pour fraude fiscale de la Trump Organization. Le magistrat s’est déjà attiré les remarques du républicain, qui l’accuse d’être un « haineux certifié de Trump » et met en doute son impartialité.
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L’ancien président a également pointé du doigt la fille du juge, qui a des liens avec le Parti démocrate. Trump a ainsi affirmé qu’elle était une haute cadre de «une entreprise super-libérale-démocrate». Donald Trump affirme également que le juge Merchan lui a donné tort »parce que sa fille gagne de l’argent en travaillant pour « avoir Trump » (« Obtenez Trump ») ». L’ancien président avait demandé au juge de se retirer du dossier en raison du travail de sa fille. Une demande refusée, que le juge Mercan avait justifié en affirmant avoir «a examiné sa conscience et est certain de sa capacité à être juste et impartial». Il avait également fait référence au Comité des affaires éthiques de l’État de New York, qui avait conclu que l’impartialité du juge ne pouvait «être raisonnablement remise en cause sur le seul fondement des activités professionnelles ou politiques de ses proches».
