le parquet fédéral ouvre une enquête, qui pourrait être impliqué ? – .

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Une information communiquée dans la foulée des déclarations du Premier ministre, Alexander De Croo, vendredi matin. Il a révélé que des parlementaires européens auraient été rémunérés par Moscou dans le but de promouvoir les intérêts de la Russie, dont la cote de popularité sur le Vieux continent est au plus bas depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.

Les mécanismes utilisés pour la mise en place de ce Russiagate seraient similaires à ceux du Qatargate. Mais les protagonistes et les idéologies qui la sous-tendent diffèrent puisque, cette fois, les personnalités politiques impliquées sont proches ou membres de partis d’extrême droite en Europe.

Comme le relaye La Libre Belgique, les pays ciblés sont la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Belgique. Les députés européens de ces pays auraient pu être contactés.

Si ce sont les autorités belges qui mènent les enquêtes, c’est parce que le cœur de la cible est basé dans le quartier européen de Bruxelles. Pour l’instant, rien n’indique que les Belges soient inquiets ; Allemands (membres de l’AFD) et Néerlandais ont été pointés du doigt.

Combien de personnes auraient été aspergées ? L’enquête est toujours en cours et ne permet pas, pour l’instant, de déterminer toutes les ramifications de ce vaste réseau.

Avec quels moyens ? Certains évoquent la somme de près d’un million d’euros qui aurait été versée, chaque mois, pour satisfaire l’intégralité de ce très vaste réseau. Un budget colossal qui démontre que les responsables de ces nébuleuses opérations n’ont pas lésiné sur les moyens pour tenter d’arriver à leurs fins.

Un oligarque ukrainien au cœur du système

Si le parquet fédéral belge a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une enquête pénale, les agents de la Sûreté de l’Etat (VSSE) opéraient dans l’ombre depuis plus d’un an et demi.

Tout a commencé lors d’un banal échange d’informations avec d’autres services de renseignement européens (assez courant dans le secteur). Sauf que cet échange n’était plus anodin lorsque chacun réalisait que sa Source d’inquiétude était commune, et tournait autour de personnes voulant influencer les eurocrates dans l’intérêt de la Russie. Un nom revenait sans cesse : Viktor Medvedchuk.

Un réseau d’influence russe au sein du Parlement européen ? Un an après le « Qatargate », une nouvelle affaire pourrait ébranler l’institution

Cet ancien député et homme d’affaires ukrainien a fait fortune dans la sidérurgie et jouissait d’une réputation importante dans son pays, mais aussi et surtout auprès des autorités russes.

L’un de ses amis les plus proches n’est autre que Vladimir Poutine lui-même, qui est même le parrain d’une des filles Medvedchuk. Le régime russe considérait cet oligarque ukrainien comme le parfait remplaçant de Zelensky au lendemain de l’opération militaire débutée en février 2022. Sauf que Viktor Medvedchuk a été capturé par les autorités ukrainiennes peu après le début de l’invasion.

Preuve que Medvedchuk est un homme important dans la galaxie Poutine, la Russie a accepté – en échange de sa libération – de délivrer les soldats ukrainiens emprisonnés à Marioupol.

C’est d’ailleurs après cet épisode que Medvedchuk décide de s’activer (un peu plus) en vue de redorer l’image du Kremlin auprès des députés européens.

La sortie des autorités tchèques

Pour mener à bien ses opérations, l’homme d’affaires s’est d’abord intéressé à Artem Martchevsky, un puissant homme de médias d’origine tchèque à la tête des médias. Voix de l’Europe. Ce site d’information, basé à Prague, a notamment été utilisé pour diffuser des informations visant à dissuader l’Union européenne d’aider l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe lancée en février 2022.

Les personnalités politiques invitées à prononcer un discours pro-russe étaient, pour la grande majorité, toutes issues ou proches des rangs de l’extrême droite. C’est également sur ce même site que le député du Vlaams Belang Filip Dewinter a récemment accordé une interview.

Soupçonné d’être lié à des réseaux pro-russes, Artem Martchevsky était depuis longtemps dans le viseur des autorités tchèques. Puis, le 27 mars, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a annoncé que ses services de renseignement avaient démasqué un réseau d’influence russe opérant au sein des rangs eurocrates.

Petr Fiala a également annoncé avoir placé Artem Marchevsky, Voice of Europe et Viktor Medvedchuk sur une liste de sanctions. C’est à la suite de ses déclarations qu’a éclaté le Russiagate.

Les effets de la nouvelle loi belge sur l’espionnage

Reste à savoir pourquoi le parquet fédéral belge a annoncé aujourd’hui seulement l’ouverture d’une enquête pénale. La réponse se trouve dans le texte de la loi d’application du 8 avril (lundi dernier) concernant l’espionnage et l’ingérence étrangère.

Pour faire simple, l’application de cette loi n’oblige plus les autorités à agir avant qu’une infraction ait été commise (comme ce fut le cas pour le Qatargate). Des éléments probants ou des soupçons peuvent également permettre de lancer des enquêtes.

A noter qu’un rapport de la Sûreté de l’État contenant des informations non classifiées (et donc exploitables, contrairement aux informations classifiées, NDLR) aurait également été transmis au parquet fédéral, ce qui a également facilité la tâche du parquet fédéral. Belge.

 
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