Une augmentation des cas de choléra a été observée dans les structures de traitement. En RDC, les conflits armés des derniers mois ont exacerbé la situation, obligeant des milliers de personnes à chercher refuge dans des conditions loin d’être idéales, augmentant ainsi le risque de propagation d’une maladie mortelle autour de Goma.
Pas assez de latrines
La réponse humanitaire actuelle ne répond pas aux besoins croissants en eau potable, en hygiène et en assainissement. Dans certains camps, il n’y a pas assez de latrines ou elles sont complètement saturées et l’accès aux douches et à l’eau potable reste très limité. Face à cette crise, MSF a mis en place une série de mesures urgentes.
Des unités de soins spécialisées ont été mises en place, comme dans les zones de santé de Buhimba et de Kanyaruchinia, où plus de 525 patients ont été soignés au cours des cinq dernières semaines.
« L’approvisionnement en eau potable est une priorité »
Contacté par RFI, Jimmy Matumona, chef de mission adjoint de MSF, précise que cela ne suffit pas : « MSF appelle à une forte mobilisation des acteurs humanitaires et des autorités, compte tenu de l’ampleur des besoins. La construction de douches, de latrines et l’approvisionnement en eau potable sont une priorité. »
L’ONG insiste également sur un déploiement efficace sur la zone : « Nous appelons également les différents acteurs à ne pas se concentrer uniquement sur un seul axe. On note un désengagement des acteurs humanitaires en Kanyaruchinia, au nord de Goma. »
En 2023, plus de 52 400 cas de choléra et 462 décès ont été enregistrés en RDC, plaçant cette épidémie parmi les plus importantes au monde.
