– Le scandale des compléments alimentaires prend de l’ampleur au Japon
Quatre décès sont désormais soupçonnés d’avoir été provoqués par des compléments alimentaires vendus par le groupe pharmaceutique Kobayashi Pharmaceutical.
Publié aujourd’hui à 6h25
Kobayashi Pharmaceutical et le ministère japonais de la Santé enquêtent également sur plus d’une centaine de cas d’hospitalisation au Japon.
AFP
Le groupe pharmaceutique japonais Kobayashi Pharmaceutical a annoncé jeudi deux nouveaux décès potentiellement liés à certains de ses compléments alimentaires, au coeur d’un scandale sanitaire au Japon qui s’amplifie ces derniers jours.
Cela porte à quatre le nombre de décès soupçonnés d’avoir été causés par ces compléments alimentaires fabriqués à partir d’un type de riz fermenté par la levure appelé « beni koji », ou levure de riz rouge.
Cette levure est présentée comme un anticholestérol naturel, mais des études alertent également depuis des années sur son danger potentiel : selon sa composition chimique, elle peut endommager des organes comme le foie ou les reins.
Une centaine de cas
Kobayashi Pharmaceutical et le ministère japonais de la Santé enquêtent également sur plus d’une centaine de cas d’hospitalisation au Japon, potentiellement également liés à ces compléments alimentaires.
Les deux personnes dont le décès a été annoncé jeudi par Kobayashi Pharmaceutical ont utilisé l’une de ses trois gammes de produits en question, a indiqué la société dans son communiqué.
“Nous sommes en train de vérifier les faits et les liens de causalité dans ces cas”, a poursuivi ce groupe pharmaceutique basé à Osaka (ouest du Japon), qui a lancé la semaine dernière un vaste rappel de ses produits suspects.
« Garantir la sécurité alimentaire »
L’entreprise a également indiqué avoir fourni de la levure de riz rouge à une cinquantaine d’autres entreprises au Japon, dont beaucoup ont décidé de rappeler à leur tour divers produits dérivés comme le saké pétillant, la vinaigrette ou la pâte de soja fermentée (« miso »). Kobayashi Pharmaceutical a également vendu sa levure à deux sociétés taïwanaises.
“Les ministères et agences concernés travaillent ensemble pour garantir la sécurité alimentaire, notamment en cherchant à identifier la substance causant des dommages à la santé et à comprendre comment elle est entrée dans le produit”, a déclaré jeudi le ministère de la Santé. le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi.
Le gouvernement a également demandé à d’autres fabricants de compléments alimentaires de vérifier leurs produits et informe les pays étrangers de ce problème de santé, a ajouté Yoshimasa Hayashi lors d’un point de presse régulier.
AFP
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