Le Tadjikistan, pays d’Asie centrale le plus perméable à l’infiltration de l’EI

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Dalerdjon Mirzoev, suspect de l’attentat de Moscou, au tribunal de Basmanny, le 24 mars 2024. ALEXANDRE ZEMLIANICHENKO / AP

L’État islamique (EI) a réactivé ses réseaux en Asie centrale, c’est ce qui ressort au lendemain de l’attaque meurtrière – au moins 139 morts selon le bilan officiel – perpétrée vendredi 22 mars dans la salle de concert de l’hôtel de ville de Crocus. , à Moscou, et revendiqué par l’affilié de l’EI en Afghanistan, appelé État islamique du Khorasan (IS-K).

Parmi les auteurs présumés de cette tuerie, dont le nombre précis n’a toujours pas été établi, figurent des ressortissants tadjiks ou d’origine tadjike. Shamsidin Faridouni, Dalerdjon Mirzoev, Mourodali Ratchabalizoda et Muhammadsobir Fayzov, qui vivaient et travaillaient en Russie, ont été arrêtés par les forces de sécurité russes à plus de 300 kilomètres de Moscou, plusieurs heures après l’attaque.

Selon Radio Svoboda, la radio russe Liberty, Muhammadsobir Fayzov, 19 ans, était coiffeur dans la région d’Ivanovo, et Shamsidin Faridouni, 25 ans, travaillait comme ouvrier dans une entreprise de parquet et vivait à Krasnogorsk, où se trouve la mairie de Crocus. Tous les quatre ont été placés en détention provisoire dimanche, à l’issue d’une audience au tribunal Basmanny de Moscou, où ils semblaient physiquement endommagés, le visage tuméfié et taché de sang.

Propagande en plusieurs langues

À deux reprises, EI-K a revendiqué la responsabilité de l’attaque. Aamaq, la chaîne habituellement utilisée par l’Etat islamique pour ses revendications, a également diffusé, via sa chaîne Telegram, une vidéo prise par les assaillants, sur laquelle on les voit à l’intérieur de la salle de concert en train d’essayer d’ouvrir le feu sur les spectateurs. Malgré cela, Vladimir Poutine continue, sans aucune preuve, de rejeter la responsabilité de l’attaque sur l’Ukraine, ce que Kiev nie catégoriquement.

Lundi 25 mars, un nouveau signal de revendication est venu de l’EI-K, une affiche de propagande rédigée en plusieurs langues (pachtoune, persan, ouzbek, anglais, russe) a été diffusée sur les réseaux sociaux qui lui sont affiliés. L’affiche promet de nouvelles attaques contre “tous les sauvages russes”, « y compris Poutine » en représailles aux tortures infligées par les forces de sécurité russes aux quatre auteurs présumés de l’attentat, reconnus comme membres de l’organisation.

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L’EI-K apporte un soin particulier à sa propagande destinée aux ressortissants d’Asie centrale (Tadjiks, Ouzbeks, Turkmènes et Kirghizes), qui constituent une grande partie de son contingent. Ses messages sont diffusés en plusieurs langues, notamment en persan, langue parlée par les Tadjiks, ou encore en ouzbek et en russe. Elles sont diffusées par la Fondation Al-Azaim, qui produit des contenus médiatiques, notamment sur sa chaîne Telegram.

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