décision mardi en dernier recours du fondateur de WikiLeaks

décision mardi en dernier recours du fondateur de WikiLeaks
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La justice britannique dira mardi si elle accordera un dernier recours au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, contre son extradition vers les États-Unis, où il est poursuivi pour fuite massive de documents en vertu d’une loi sur l’espionnage de 1917.

• Lire aussi : Appel contre son extradition : les États-Unis réfutent les poursuites « politiques » contre Assange

• Lire aussi : La défense de Julian Assange se bat pour faire appel contre son extradition

Quatorze ans après les fuites massives de documents confidentiels sur les activités de l’armée américaine, la journée s’annonce décisive pour l’Australien de 52 ans dans cette affaire de longue haleine, devenue symbole des menaces qui pèsent sur la liberté de la presse. . .

Deux juges de la Haute Cour de Londres, Victoria Sharp et Jeremy Johnson, doivent décider s’ils accordent ou non à Julian Assange le droit de faire appel de son extradition vers les États-Unis, acceptée en juin 2022 par le gouvernement britannique.

Leur décision sera rendue à partir de 10h30 GMT, selon l’ordre du jour du tribunal publié lundi.

“Nous voilà. DÉCISION DEMAIN», a réagi Stella Assange, épouse du fondateur de Wikileaks sur X (ex-Twitter).

En cas de défaite, Julian Assange ferait appel à la Cour européenne des droits de l’homme dans l’espoir de faire suspendre l’extradition, mais les délais s’annoncent très serrés, selon son épouse.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié depuis 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Parmi elles, une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

Il a été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres, afin d’éviter son extradition vers la Suède dans le cadre d’une enquête pour viol, classée sans suite en 2019.

Risque de suicide

De nombreuses voix ont exhorté le président américain Joe Biden à abandonner les 18 charges retenues contre M. Assange au cours du premier mandat de Donald Trump.

Ces dernières semaines, les proches de Julian Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, ont alerté sur la dégradation de son état de santé.

Sa défense met également en avant un risque de suicide en cas d’extradition.

En souffrance, il s’est absenté des audiences de février, au cours desquelles des dizaines de ses partisans sont venus manifester leur soutien.

Durant ces deux jours de débats, les avocats de Julian Assange ont tenté de convaincre les magistrats que ces poursuites contre lui étaient « politiques », et que son extradition mettrait sa santé, voire sa vie, en danger.

L’Australien est poursuivi pour “pratiques journalistiques ordinaires” consistant à “obtenir et publier des informations”, a fait valoir son avocat Edward Fitzgerald. Son client risque une peine disproportionnée aux Etats-Unis et “il existe un risque réel qu’il subisse un déni de justice flagrant”, a-t-il ajouté.

L’avocate Clair Dobbin, qui représente le gouvernement américain, a pour sa part fait valoir que M. Assange avait “publié sans discernement et en connaissance de cause les noms d’individus ayant servi de sources d’information pour les Etats-Unis”.

« Ce sont ces faits qui le distinguent (des autres médias), et non ses opinions politiques », a-t-elle soutenu.

En janvier 2021, la justice britannique avait dans un premier temps donné raison au fondateur de WikiLeaks. Invoquant un risque de suicide, la juge Vanessa Baraitser a refusé de donner son feu vert à l’extradition. Mais cette décision a ensuite été annulée.

Pour tenter de le rassurer sur le traitement qui lui serait infligé, les Etats-Unis ont affirmé qu’il ne serait pas incarcéré à la prison de très haute sécurité ADX de Florence (Colorado), surnommée « l’Alcatraz des Rocheuses », et que il recevrait les soins cliniques et psychologiques nécessaires.

Les Américains avaient également évoqué la possibilité qu’il puisse demander à purger sa peine en Australie.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a récemment dénoncé les poursuites contre M. Assange par la justice américaine, et le Parlement australien a adopté une motion appelant à y mettre fin.

 
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