Israël et le Hamas en guerre, jour 168

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré vendredi en Israël le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur lequel il devait faire pression pour qu’il agisse pour accroître l’aide humanitaire à la bande de Gaza, avant un vote prévu au Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution mentionnant une « cessez-le-feu immédiat ».


Publié à 6h21

Mis à jour à 8h00

Adel ZAANOUN avec Léon BRUNEAU à Tel Aviv

Agence France-Presse

Après cinq mois et demi de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans le territoire palestinien assiégé, au bord de la famine, Washington cherche également à convaincre son allié d’éviter une offensive terrestre d’envergure sur la ville surpeuplée de Rafah, craignant de lourdes attaques terrestres. pertes civiles.

Arrivé à Tel-Aviv en provenance du Caire dans la matinée, dans le cadre d’une tournée régionale, M. Blinken a rencontré M. Netanyahu pendant une quarantaine de minutes, avant de participer à une réunion du cabinet de guerre.

Sur le terrain, les affrontements ne laissent aucun répit à travers le territoire palestinien, notamment à l’intérieur et autour de l’hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire, où l’armée israélienne a affirmé vendredi avoir tué plus de 150 combattants palestiniens et arrêté des centaines de suspects depuis. le début de la semaine.

“L’écart se réduit”

Le Royaume-Uni et l’Australie ont appelé vendredi à une “fin immédiate des combats” dans la bande de Gaza, pour permettre “l’acheminement de l’aide et la libération des otages” enlevés en Israël le 7 octobre lors de l’attaque sanglante du Hamas.

Les pourparlers sur une trêve se poursuivent vendredi à Doha, où le chef du Mossad, les services de renseignement israéliens, David Barnea, doit rencontrer le directeur de la CIA William Burns, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdelrahman Al-Thani et le chef des services de renseignement égyptiens. , Abbas Kamel.

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PHOTO STEFANI REYNOLDS GIL COHEN-MAGEN FABRICE COFFRINI, AGENCE FRANCE-PRESSE

De gauche à droite : le directeur de la CIA William Burns, le chef du Mossad David Barnea et le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdelrahman

“L’écart se réduit” dans ces négociations pour une trêve associée à une libération des otages, a déclaré jeudi M. Blinken, parlant d’un accord “encore possible”.

Parallèlement à ces pourparlers, les États-Unis ont présenté pour la première fois un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » détenus à Gaza depuis le début de la guerre.

Le texte, qui doit être soumis au vote vendredi, souligne « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous bords et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle ».

L’issue du vote est cependant incertaine car la Russie appelle à un « appel » plus clair pour faire taire les armes.

Rafah, une « erreur »

Les États-Unis ont déjà opposé leur veto à plusieurs résolutions appelant à un cessez-le-feu, estimant que cela aurait profité au Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, Israël et l’Union européenne.

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PHOTO DIT KHATIB, AGENCE FRANCE-PRESSE

Mais face à la situation humanitaire « épouvantable » dans la bande de Gaza, Washington intensifie ses efforts pour parvenir à une trêve, acheminer l’aide et éviter une offensive terrestre sur Rafah, une ville à la frontière égyptienne où, selon l’ONU, estime 1,5 million de Palestiniens. , la majorité déplacée par la guerre.

« Il existe de meilleurs moyens de faire face à la menace du Hamas », a déclaré jeudi M. Blinken, qualifiant une éventuelle invasion terrestre de Rafah d’« erreur ».

Malgré la pression internationale, M. Netanyahu affirme qu’une offensive terrestre sur Rafah est nécessaire pour « vaincre » le Hamas.

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PHOTO MOHAMMED ABED, AGENCE FRANCE-PRESSE

Israël impose un siège complet à la bande de Gaza depuis le début de la guerre et contrôle strictement l’aide qui arrive principalement d’Egypte via Rafah.

En attendant cette éventuelle opération, de nouvelles frappes aériennes israéliennes ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans cette ville, où une maison a été en grande partie détruite.

« La maison a été touchée alors que les gens dormaient. Parmi eux se trouvaient des enfants et des innocents […] Ils ont été mis en pièces», a déclaré Nabil Abou Thabet, un habitant.

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a fait au moins 1.160 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Selon Israël, environ 250 personnes ont été kidnappées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

« Des enfants meurent de faim »

En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas et a lancé une vaste offensive qui a fait au total 31 988 morts à Gaza, a annoncé jeudi le ministère de la Santé du mouvement islamiste, tandis que vendredi matin, des témoins faisaient état de nouvelles frappes meurtrières.

Israël impose un siège complet à la bande de Gaza depuis le début de la guerre et contrôle strictement l’aide qui arrive principalement d’Egypte via Rafah. Or, ces contrôles serrés, selon l’ONU, ont pour effet de réduire le nombre de camions entrant sur le territoire.

Israël rejette régulièrement les accusations selon lesquelles il restreint l’entrée de l’aide, et lors d’une visite organisée jeudi pour la presse, l’armée a notamment montré l’entrée de camions d’aide humanitaire, au nord de la bande de Gaza, en provenance d’Israël, par la porte 96.

Afin de soulager la population, plusieurs pays organisent des parachutages alimentaires et ont ouvert un couloir maritime de Chypre à Gaza. Mais l’aide reste insuffisante pour répondre aux besoins des 2,4 millions d’habitants de Gaza et n’atteint que très difficilement le nord, où vivent plus de 300 000 personnes selon l’ONU.

« Voici nos enfants, voyez-vous leur état ? Nous ne savons pas comment les nourrir”, a déclaré jeudi à l’AFP une Palestinienne fuyant les combats dans la zone de l’hôpital d’Al-Chifa. “Nous sommes assiégés depuis trois jours, nous ne pouvons rien leur donner à manger ni à boire. boire “.

 
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