le phénomène « La Niña » décrypté par un météorologue

Publié le 21/03/2024 07:39

Mise à jour le 21/03/2024 07:41

Temps de lecture : 2 minutes

type="image/avif">> type="image/avif">>>>>>
Illustration du phénomène El Niño en Colombie (JAIME SALDARRIAGA / AFP)

El Niño, ce phénomène climatique qui réchauffe l’eau et l’atmosphère, est en train de disparaître. La Niña, son homologue opposée, pourrait prendre le relais. Mais qu’est-ce que c’est et à quoi faut-il s’attendre ? Nous avons posé nos questions à Sébastien Léas, prévisionniste à Météo France.

Ce sont les deux faces d’une même médaille. Côté droit, El Nipaso synonyme de températures plus élevées. Sur la face avant, le Nipasil y a une tendance à les réduire. L’Observatoire européen Copernic, dans son dernier bulletin mensuel publié jeudi 7 mars, fait état d’une planète en surchauffe au cours des 12 derniers mois : le monde a connu une température supérieure de 1,56°C à la moyenne climatique du XIXe siècle.e siècle, souligne l’observatoire européen.

Dans la question ? L’inertie thermique des océans, couplée au réchauffement climatique et au phénomène El Niño. Cette dernière, selon l’Organisation météorologique mondiale, a atteint son apogée en décembre et devrait donc s’atténuer pour finalement céder la place à sa petite sœur, La Niña.

Interviewé par franceinfo, Sébastien Léas, prévisionniste à Météo France, nous explique ce phénomène, tout en rappelant que l’arrivée de La Niña est encore teintée d’incertitudes.

Franceinfo : Comment définir Nipasa ?

Sébastien Léas : La Niña est un phénomène climatologique à grande échelle, une anomalie froide des températures de surface qui se produit dans le bassin du Pacifique. C’est le pendant d’El Niño, qui est une anomalie chaude des températures de surface observée tous les deux à sept ans. Les conséquences dans les deux cas sont planétaires mais l’une n’induit pas l’autre. Il est sous-entendu que La Niña se produira lorsqu’il n’y a pas d’El Niño, mais il y a aussi des années où ni l’un ni l’autre n’est observé. Au cours des 50 à 70 dernières années, nous avons dû connaître une vingtaine d’épisodes d’El Niño et un peu plus d’une quinzaine pour La Niña.

Alors que nous venons de connaître l’hiver le plus chaud jamais enregistré, La Niña pourrait faire chuter les températures. C’est plutôt une bonne nouvelle, non ?

Sébastien Léas : alors jepasatténué un peu les températures anormalement élevées provoquées par El Nipaso. Mais il y a toujours l’inertie du réchauffement climatique qui fait que, de toute façon, nous aurons des températures élevées, du moins au niveau mondial. Cela ne signifie donc pas nécessairement qu’il fera plus froid cet été. En 2020, le Niña a été observée dans le Pacifique, et pourtant cette année a été la plus chaude au monde – dépassée depuis par les années suivantes.

Quelles sont les conséquences ?

Sébastien Léas : La Niña ne frappe pas toutes les régions du monde de la même manière. Dans le Pacifique, on peut s’attendre à voir moins de typhons qui sont généralement l’œuvre d’El Nipaso. On pourra observer moins de précipitations en Indonésie, il y aura également des impacts visibles au Pérou et au Brésil. Ailleurs, il pourrait y avoir davantage de vagues tropicales. La Niña peut provoquer des ouragans du côté de l’Atlantique. Mais plus on s’éloigne, plus le phénomène est difficile à observer. Les conséquences sont également visibles sur la faune, les poissons notamment vont se déplacer lorsque la température de l’eau augmente, lors du phénomène El Ni.paso. Ils reviendront quand Ni arriverapasa. Ce qui peut avoir un impact sur la pêche. Mais il ne faut pas oublier qu’il existe une variabilité climatique. Il n’y a pas de vérité absolue, nous essayons de penser à un niveau global.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Donald Trump arrive au tribunal pour son procès et dénonce la « persécution politique » à son encontre
NEXT Les États-Unis se préparent à une invasion de cigales, un phénomène qui ne se produit qu’une fois tous les 221 ans