Le déclin de la fécondité humaine dans le monde pourrait être plus rapide que prévu

Le déclin de la fécondité humaine dans le monde pourrait être plus rapide que prévu
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L’ouvrage publié mercredi 20 mars dans la revue La Lancette anticipent une baisse de la fécondité humaine plus rapide que prévu au niveau mondial. Issus du projet collaboratif international Global Burden of Disease (GBD) et dirigé par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), ces travaux concluent qu’aux alentours de 2050, l’indice de fécondité moyen pourrait avoisiner 1,8 enfant par femme à l’échelle mondiale. Soit en dessous du seuil de renouvellement de la population.

Un indice qui pourrait chuter à 1,6 enfant par femme à la fin du siècle, selon ces travaux. À titre de comparaison, les dernières projections des Nations Unies, publiées en 2022, prévoyaient un nombre moyen d’enfants par femme d’environ 2,1 en 2050 et 1,8 en 2100.

Le GBD s’appuie sur l’analyse de l’évolution de la démographie mondiale entre 1950 et 2021, et modélise l’évolution du taux de fécondité, pays par pays, jusqu’à la fin du siècle. Au cours des soixante-dix dernières années, le taux de fécondité a diminué de plus de moitié, passant de 4,8 enfants par femme en 1950 à 2,2 en 2021.

Schisme de naissance

Surtout, les chercheurs ont mené leur analyse pays par pays : ils anticipent une baisse plus ou moins générale. Non seulement dans les pays du Nord, généralement déjà en dessous du seuil de remplacement – ​​l’Europe de l’Ouest est, en 2021, autour de 1,5 enfant par femme (1,75 en France) –, mais aussi dans les pays du Sud, à mesure que les populations s’urbanisent. , à mesure que les femmes accèdent à l’éducation et aux moyens de contraception, à mesure que la mortalité infantile diminue, etc. En 2021, environ 46 % des 204 pays ou régions considérés étaient en dessous du seuil de renouvellement ; cette proportion pourrait atteindre 76 % en 2050 et 97 % en 2100.

Les auteurs anticipent un schisme du taux de natalité, l’Afrique subsaharienne restant la seule grande région dynamique du monde pendant une grande partie du siècle en cours. « Alors que la civilisation humaine converge vers la réalité d’une faible fécondité, écrivent les chercheurs, des taux relativement élevés dans certains pays et territoires à faible revenu entraîneront une nette fracture démographique entre un sous-ensemble de pays à faible revenu et le reste du monde. »

Les chercheurs s’attendent à ce que d’ici 2100, seuls les Samoa, la Somalie, les îles Tonga, le Niger, le Tchad et le Tadjikistan resteront au-dessus du seuil de renouvellement démographique. À l’autre extrémité du spectre, le Bhoutan, le Népal, le Bangladesh ou encore l’Arabie Saoudite pourraient voir leur indice de fécondité descendre en dessous d’un enfant par femme.

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