Les espoirs d’une trêve rapide à Gaza s’estompent

Les espoirs d’une trêve rapide à Gaza s’estompent
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Le mouvement islamiste palestinien Hamas a jugé mercredi “négative” la réponse d’Israël à sa proposition de trêve, douchant les espoirs d’une cessation rapide des hostilités au premier jour de la tournée du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken au Moyen-Orient. .

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Au sixième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, l’inquiétude internationale grandit face à la menace de famine et au bilan humain qui ne cesse de s’alourdir à Gaza avec plus de 31 923 morts. décès selon le ministère de la Santé du Hamas.

Au cours des dernières 24 heures, 104 Palestiniens sont morts dans les bombardements israéliens incessants sur la bande de Gaza, notamment à Rafah, dans le sud, où s’entassent près de 1,5 million de personnes, selon le même ministère.

« Nous dormions quand nous avons entendu une grosse explosion. Nous avons couru vers la zone dévastée et c’était comme si elle avait été frappée par un tremblement de terre, car, comme vous pouvez le constater, plus de 20 ou 40 maisons ont été touchées”, a déclaré Mahmoud à l’AFP au milieu des décombres. Abou Arar, personne déplacée à Rafah.

A proximité, d’autres Palestiniens s’enquièrent de leurs proches après que les frappes ont détruit leurs maisons. L’un d’eux déplore avoir perdu sa famille : « mes parents, mes enfants… J’étais au travail, je suis revenu et je ne les ai pas retrouvés. Oh mon Dieu”.

Face à cette guerre dévastatrice, les médiateurs – Etats-Unis, Qatar, Egypte – tentent d’aboutir à une trêve humanitaire. En vain jusqu’à présent.

Et mercredi, un responsable du Hamas à Beyrouth, Osama Hamdane, a déclaré que la réponse d’Israël à la proposition de trêve de son mouvement était « globalement négative » et pourrait « conduire les négociations vers une impasse ».

Dans sa nouvelle proposition de trêve transmise la semaine dernière aux médiateurs, le Hamas s’est dit prêt à une trêve de six semaines associée notamment à la libération des otages kidnappés lors de l’attaque du 7 octobre en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël.

Blinken en Arabie Saoudite

C’est dans ce contexte de blocage qu’Antony Blinken est arrivé en Arabie Saoudite où il doit discuter avec le roi Mohammed ben Salmane des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu et à permettre l’entrée d’une plus grande aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et assiégé.

Lors de sa sixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, M. Blinken doit se rendre en Égypte jeudi et en Israël vendredi.

Il devrait évoquer avec ses interlocuteurs les efforts déployés pour parvenir à « un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages », ainsi que l’intensification des efforts internationaux visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza et la coordination post-conflit.

Alliés historiques d’Israël, les États-Unis exhortent particulièrement Israël à éviter une offensive terrestre majeure sur Rafah, soutenue par la frontière fermée de l’Égypte, une opération jugée nécessaire par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour vaincre le Hamas.

M. Netanyahu a annoncé l’envoi à Washington d’une délégation israélienne “à la demande du président Joe Biden” pour discuter de cette opération. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, doit également se rendre prochainement à Washington.

Pour les États-Unis, une offensive sur Rafah « entraînerait davantage de victimes innocentes, aggraverait la situation humanitaire déjà grave (…) et isolerait davantage Israël ».

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a fait au moins 1.160 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP à partir de sources officielles israéliennes.

Selon Israël, environ 250 personnes ont été kidnappées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste aux côtés des États-Unis et de l’Union européenne. Et son armée lance une campagne de bombardements aériens intenses suivie d’une offensive terrestre.

« Un crime de guerre » ?

Outre le lourd bilan humain de la guerre, la communauté internationale s’inquiète des risques de famine imminente.

Mardi, M. Blinken a dénoncé le fait que l’ensemble de la population de Gaza souffre d’une « grave insécurité alimentaire ».

Plus de 1,1 million de personnes à Gaza, soit environ la moitié de la population, vivent dans une situation alimentaire « catastrophique », notamment dans le nord où la famine pourrait frapper d’ici mai, selon les agences de l’ONU. .

Dans la ville de Gaza, au nord, une foule de Palestiniens se bousculent pour tenter de récupérer un sac de farine à un point de distribution d’aide, a constaté un correspondant de l’AFP.

A quelques kilomètres de là, à Jabaliya, d’autres se pressent derrière un portail fermé dans l’espoir de recevoir une assiette de soupe aux carottes.

Les restrictions sévères imposées par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’éventuelle utilisation de la faim comme arme pourraient « constituer un crime de guerre », a accusé l’ONU.

Israël impose un siège complet à la bande de Gaza, déjà sous blocus total depuis 2007, et inspecte toute l’aide, qui arrive en quantités très insuffisantes, via l’Egypte.

Plusieurs pays organisent des parachutages quotidiens et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre, mais tous soulignent que ces routes d’approvisionnement ne peuvent remplacer les routes terrestres.

 
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