Fin du remboursement des tests antigéniques ? “Une décision incompréhensible”, selon l’USPO

En ce début d’année, plusieurs virus, notamment la grippe et la bronchiolite, se propagent activement en France. Ces épidémies entraînent plusieurs hospitalisations dans des établissements de santé, actuellement saturés et dans lesquels le plan blanc a été déclenché, et des consultations de plus en plus nombreuses dans des cabinets médicaux, qui peinent à recevoir tous les patients. Il s’agit donc d’un “moment critique”, selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Et pourtant, elle a récemment reçu un projet d’arrêté du ministère de la Santé, qui “prévoit la suppression de la quasi-totalité des mesures visant à freiner l’épidémie et notamment le remboursement des tests antigéniques”.

Covid-19, grippe, bronchiolite : « La radiation des tests antigéniques va priver les patients d’un outil indispensable »

Les syndicats de pharmacie estiment qu’il s’agit d’un “Décision incompréhensible et ressentie comme un véritable coup de poignard dans le dos des professionnels de santé (…) qui ont toujours été en première ligne”. Ils ont exprimé leurs craintes dans un communiqué. « Le remboursement des tests antigéniques privera les patients d’un outil essentiel pour détecter précocement et efficacement les infections respiratoires. » Pour rappel, la prise en charge des prélèvements et tests coronavirus permet de diagnostiquer à moindre coût la grippe et la bronchiolite. « Ce dépistage constitue également l’occasion de sensibiliser les patients et leur entourage à l’importance de la vaccination, de la réalisation des gestes barrières, ainsi que de l’adoption de pratiques préventives contre les surinfections. »

Maintenir le remboursement des tests antigéniques est essentiel pour l’USPO

Fortement opposée à cette décision, l’USPO appelle le gouvernement à revenir au plus vite sur ce projet de décret et à maintenir le remboursement des tests antigéniques, en attendant la publication de la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS). “Une telle décision va à l’encontre de la prévention des complications graves, que les tests antigéniques permettent de limiter par avance”, soulignent les syndicats.