Ouverture d’un centre de vaccination contre la grippe à Nancy

Pénurie de vaccins dans les pharmacies, les hôpitaux “sous pression” ou en mode blanc : face à une circulation “intense” de la grippe et à l’approche du pic, attendu “dans une dizaine de jours”, Nancy a ouvert un centre de vaccination. vaccination temporaire.

“Félicitations, vous êtes candidate à la vaccination !”, sourit Nathalie Viard, infirmière et coordonnatrice du centre, après avoir interrogé une patiente venue réaliser son injection. Le vaccin contre la grippe n’est administré qu’au public prioritaire : les plus de 65 ans ou les personnes présentant des facteurs de risque. C’est le cas de Dominique Isler, 62 ans mais identifié à risque, qui profite de l’ouverture du centre pour se faire vacciner de manière « facile et rapide », alors que les pharmacies du secteur ne disposent plus de doses.

C’est un infirmier libéral, Thierry Pechey, qui a monté le centre en quelques jours, avec le soutien des collectivités et des institutions, sur le modèle de ceux déjà mis en place lors de la pandémie de Covid-19, rappelle Nathalie Viard. Les deux hangars blancs, dans lesquels s’effectuent les injections dans l’intimité requise, sont également hérités de la période Covid.

Le ministère de la Santé a indiqué mardi que la circulation de la grippe était « intense » et que son impact sur les hôpitaux devait conduire à une « grande vigilance », pour « protéger les plus vulnérables » tout en appelant à la vaccination.

Mais dans la région nancéienne, « les pharmacies n’ont plus de vaccins », souligne Nathalie Viard. Plusieurs patients ont déclaré avoir été redirigés vers le centre par leur pharmacien. Ici, 900 doses fournies par le Centre Hospitalier Régional et Universitaire (CHRU) de Nancy attendent les volontaires. « Il n’est pas trop tard pour se faire vacciner », insiste Nathalie Viard. Et pour cause, « le pic épidémique, que l’on attend dans dix jours, n’est pas arrivé ». Le vaccin met “huit jours pour protéger l’organisme, donc nous sommes toujours dans les délais”.

Selon Nathalie Viard, « il y a urgence à se faire vacciner ». Le CHRU de Nancy est classé « hôpital en tension », tandis que d’autres centres hospitaliers ont activé le plan blanc, notamment en Lorraine. La grippe est aussi « un peu plus grave cette année, avec des symptômes plus importants », souligne l’infirmière. C’est aussi la raison qui a poussé Delphine Baraban, 54 ans et identifiée à risque. “On entend encore beaucoup dire que la grippe cette année est assez virulente”, explique-t-elle auAFP.

Par ailleurs, un «vaccibus», un bus équipé de tout le nécessaire pour vacciner, a été mis sur les routes. Mardi, pour sa première journée d’activité, il a accompagné une maraude pour tenter de vacciner les sans-abri, tout en intervenant dans les résidences pour personnes âgées qui en faisaient la demande. Mercredi, en raison de pluie verglaçante en Meurthe-et-Moselle, le « vaccinbus » n’a pas pu circuler, mais l’infirmière libérale en charge du dispositif est allée à la rencontre des personnes souhaitant se faire vacciner. « Normalement, les infirmiers libéraux peuvent vacciner leurs patients. Là, ils vaccinent tous ceux qui en font la demande » à domicile pour les personnes qui ne peuvent pas voyager, explique Nathalie Viard.

«La vaccination constitue aujourd’hui le premier bouclier contre la maladie, qui connaît cette année une virulence particulière», rappelle la Métropole du Grand Nancy dans un communiqué commun avec l’Agence régionale de santé et le CHRU.

La semaine dernière, la France a enregistré 611 décès liés à la grippe. La situation varie selon les régions : si, au niveau national, ces décès représentent 7,3 % des décès déclarés par certificat électronique, leur part s’élève à 9,4 % dans le Grand Est, en deuxième position derrière la Bourgogne-Franche-Comté (12,4 % ).

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